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Autoroute est-ouest : pourquoi il faut réduire la vitesse autorisée

Autoroute est-ouest : pourquoi il faut réduire la vitesse autorisée

En Algérie, la vitesse maximale autorisée sur l’autoroute est-ouest est de 120 km/h, mais avec la dégradation de la qualité de service sur cette infrastructure, maintenir cette limite semble insensée.

Il ne se passe pas un jour sans que l’autoroute est-ouest n’enregistre au moins un accident de la circulation, souvent mortels malheureusement.

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Construite à coups de milliards de dollars, cette autoroute n’est que l’ombre d’elle-même. L’infrastructure moderne aux normes internationales, promise par les autorités, est restée un vœu pieux.

Des accidents chaque jour

Selon un décompte non exhaustif sur la base des bilans publiés par la Gendarmerie nationale via sa page Tariki, depuis le début de ce mois d’août, 4 morts sont à déplorer dans une vingtaine d’accidents sur l’autoroute est-ouest.

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Samedi, 14 personnes ont été blessées dans un carambolage impliquant trois camions et un autobus sur cette autoroute. L’accident a eu lieu à Djebahia à l’ouest de Bouira, l’une des sections les plus dangereuses de l’autoroute est-ouest.

La veille, trois personnes ont trouvé la mort, dont deux carbonisées, dans une collision entre un camion et une voiture sur l’autoroute est-ouest à Ain Defla.

Réduire à la vitesse maximale autorisée

Classée comme point noir de la circulation sur l’autoroute Est-Ouest, l’axe qui traverse la commune de Larbaâtache à l’ouest de Boumerdès, au lieu-dit Ben Ouali, est particulièrement dangereux.

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En mai dernier, le wali de Boumerdès, Yahia Yahiatene a annoncé avoir engagé une réflexion avec l’Algérienne des autoroutes afin d’apporter des solutions et réduire le nombre sans cesse important des accidents de la circulation au niveau de ce point noir. L’excès de vitesse est souvent cité comme un facteur derrière la survenue des accidents. Mais ce n’est pas le seul facteur.

Par ailleurs, plusieurs anomalies sont signalées le long de l’autoroute Est-ouest. A commencer par le mauvais état de la chaussée.

L’exemple le plus frappant de cette détérioration de l’autoroute est la montée précédant le premier tunnel de Bouzegza dans le sens Bouira – Alger.

Les deux voies situées à droite sont sillonnées par les poids lourds, nombreux et souvent surchargés, qui empruntent l’autoroute est-ouest. Résultat : les automobilistes sont obligés de se rabattre sur la voie de gauche, la seule qui reste praticable.

A la dégradation de la voie de circulation s’ajoute l’absence de signalisation horizontale sur la majorité de l’autoroute est-ouest, ce qui rend le trafic routier de nuit, extrêmement dangereux.

Sans la peinture qui délimite les voies et les réflecteurs sur les glissières de sécurité, l’automobiliste qui fonce à 120 km/h sur cette autoroute, se retrouve dans la situation où il manque cruellement de visibilité, alors que cette dernière est indispensable sur des routes à grande vitesse.

D’autres facteurs comme la présence de fast-foods clandestins aux abords de l’autoroute, les travaux interminables des stations de péages et des chantiers anarchiques ainsi que l’absence de clôture qui empêche les piétons de la traverser rendent difficile le maintien de la vitesse maximale autorisée à 120 km/h.

Il serait peut-être opportun de réfléchir à déclasser l’autoroute est-ouest en simple route nationale et de réduire la vitesse maximale autorisée à 80 km/h pour lutter contre le fléau des accidents de la route. Mal entretenue, l’autoroute est-ouest ne répond plus aux normes d’une telle infrastructure.

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