Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) s’attend à ce que le taux de réussite au baccalauréat 2018 ne dépasse pas les 21,18%, avec des notes faibles dans toutes les matières, y compris les matières de spécialisation.
Le CLA prévoit également que la filière langues connaisse le taux de réussite le plus faible et qui sera, selon le syndicat, proche de 18,41% alors que le meilleur taux de réussite reviendra à la filière mathématique avec un taux de réussite de 26,34%.
Selon le porte-parole du CLA, Idir Achour, ces prévisions sont basées sur une étude d’évaluation des opérations de correction des copies du bac menée dans cinq centres de correction répartis sur cinq régions du pays en prenant en compte 500 copies par matière et par centre.
L’étude a fait ressortir, selon Idir Achour, des résultats très faibles dans toutes les matières, avec un taux de réussite de 24% dans les matières principales, de 18% dans les matières secondaires et de moins de 15% en langues alors que le taux de réussite en mathématiques a été estimé à près de 18,50%.
Le Snapest plus optimiste
Contrairement au CLA, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) se montre plus optimiste quant au taux de réussite au bac de cette année.
Le Coordinateur national du Snapest, Meziane Meriane estime que les prévisions présentées par le CLA ne sont pas fondées car basées sur des échantillons de petite taille qui ne peuvent refléter le niveau réel des résultats des bacheliers.
Meziane Meriane a indiqué que nombre d’enseignants correcteurs lui ont assuré que les résultats varient d’un centre à l’autre et d’une wilaya à l’autre et même d’un sujet à l’autre de la même matière et qu’une grande partie des lycéens ont eu la note complète (20/20) dans les matières de spécialisation.
Le coordinateur national du Snapest s’attend à ce que le taux de réussite au bac de cette année atteigne les 50% au vu de la stabilité qui a caractérisé la période des examens, contrairement aux années précédentes en plus du niveau de difficulté des sujets d’examen qui sont, selon lui, à la portée des élèves moyens.