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Bac 2022 en Algérie : quel taux de réussite ?

Bac 2022 en Algérie : quel taux de réussite ?

Les résultats du Bac 2022 seront affichés ce samedi 16 juillet à partir de 16 h 00, un mois jour pour jour après la fin des épreuves.

Le contexte sanitaire lié à la pandémie de Covid, qui a nettement reculé en Algérie ces derniers mois, n’a pas pesé sur le déroulement de l’examen, contrairement aux deux années précédentes, durant lesquelles des mesures exceptionnelles ont été prises notamment la moyenne d’admission qui a été revue à la baisse soit au-dessous de 10/20.

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Ainsi, le taux de réussite de l’année 2021 en Algérie a été de 61,17% (moyenne d’admission fixée à 9,5/20), et en 2020, le taux de réussite était de 55,30%, avec une moyenne d’admission de 9/20.

Cette année, même le protocole sanitaire dans les centres d’examen a été maintenu et le ministère de l’Education a annoncé que la moyenne d’admission au Bac 2022 est conditionnée par l’obtention d’une moyenne de 10 sur 20.

La moyenne de réussite de cette année sera donc comparée avec la moyenne de réussite d’avant le début de la crise de Covid, comme en 2019 durant laquelle 54,56 % des candidats avaient obtenu le Bac.

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Avant la publication des résultats du Bac 2022, nous avons tenté de « sonder » les syndicats du secteur de l’éducation sur le taux de réussite et ce sur la base des échos émanant des centres de correction.

Prudence

Le SG du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, anticipe sur une percée de la filière mathématiques. « Elle sera classée première », pronostique-t-il, se basant sur les échos ayant remonté des enseignants-correcteurs affiliés au syndicat.

Le syndicaliste affiche son pessimisme concernant les filières « Lettres », relevant que les candidats « n’ont même pas travaillé dans les matières essentielles ».

Le même constat est valable pour la filière « Gestion et économie » dont les candidats « n’ont pas bien performé en mathématiques », indique Boualem Amoura.

Cependant, cet enseignant de mathématiques affirme que le taux de réussite au baccalauréat ne reflète pas la réalité du niveau des élèves algériens.

Le porte-parole du Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, souligne qu’il est difficile de s’avancer sur une projection sur le taux de réussite.

« Seulement, on a remarqué qu’il n’y a pas eu beaucoup de plaintes par rapport à des erreurs dans les sujets ou que les sujets d’examens n’ont pas figuré dans le programme dispensé en classe. C’est un facteur positif pour les élèves », a-t-il fait remarquer.

D’autre part, M. Boudiba fait observer que les réactions des candidats après les épreuves étaient positives et qu’il y a eu très peu de contestations, les réactions variant d’une filière à une autre « sur une ou deux matières ».

La prudence dont fait preuve Boudiba quant à avancer un pronostic sur le taux de réussite vient du fait, selon lui, que les échos qui proviennent des centres d’examen sont différents.

Pour Lamri Zouggar de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (Unpef), au-delà de la focalisation qui est faite sur le taux de réussite, elle pose en creux le problème de la refonte du baccalauréat et au-delà l’enseignement secondaire voire une réforme de l’enseignement dans les deux autres paliers (moyen et primaire).

« A travers le monde, on se concentre de plus en plus sur un enseignement de qualité. Avons-nous suivi une politique qui nous fait accéder à un enseignement de qualité ? La question se pose », estime M. Zouggar.

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