Alors que les résultats du BAC 2023 ne seront dévoilés que le 20 juillet, l’opération de correction des copies se poursuit toujours au niveau des différents centres dédiés à cet effet.
Les échos parvenus à TSA sur les notes sont peu rassurants. Les résultats notamment dans les matières dites essentielles dans les différentes filières sont « faibles », selon Boualem Amoura, secrétaire général du Satef contacté ce jeudi 6 juillet.
D’après les informations récoltées par le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, les candidats au BAC 2023 ont éprouvé des difficultés notamment dans les langues étrangères et la philosophie.
« Selon les échos qui parviennent, les notes de philosophie pour les élèves de la filière gestion sont catastrophiques. Pour les littéraires, les notes sont également catastrophiques en français et dans les autres langues étrangères », indique Boualem Amoura.
Le SG du Satef cite l’exemple particulier de l’examen de langue allemande qui est très significatif sur les difficultés éprouvées par les candidats au BAC en filière lettres et langues étrangères. « Ils ont dû changer de barème pour le rendre plus avantageux pour les candidats sinon ça aurait été un fiasco », explique-t-il.
Pour les candidats en filière scientifique, Boualem Amoura qualifie les résultats dans les matières essentielles, à savoir en mathématiques, physique et sciences naturelles, de « notes acceptables ». On est donc sur des résultats qui ne sont pas tout à fait satisfaisants pour le SG du Satef.
Dans certains centres, on a dû avoir recours à une troisième correction comme il est d’usage quand il y a un grand écart entre les deux premières corrections. « Il y a eu des écarts de 4 points voire plus dans certaines matières. Il était donc nécessaire de recourir à une troisième correction », ajoute Boualem Amoura.
BAC : des notes « acceptables » en maths, physique et sciences naturelles
Le SG du Satef dénonce les « conditions déplorables » dans lesquelles se déroulent les corrections des épreuves du BAC 2023. Il évoque notamment un manque de correcteurs alors que les candidats à la correction ne manquent pas.
« Il y a une défaillance dans l’organisation de l’opération. Dans la circonscription Est de l’académie d’Alger, il y a un manque de correcteurs en philosophie. Les correcteurs mobilisés ont donc eu plus de copies à corriger et cela risque de se répercuter sur les notes des candidats », regrette Boualem Amoura qui n’hésite pas à situer le problème au niveau des directions de l’éducation.
On se dirige donc vers des résultats assez moyens au BAC 2023. Boualem Amoura réitère son appel à une réforme totale du système éducatif algérien.
« On attend quoi pour s’attaquer aux vraies réformes ? Malheureusement, il y a une absence de volonté politique de réformer ce secteur. On continue de bricoler et de rafistoler à droite et à gauche. Les élèves sont les éternels perdants de toute façon », déplore-t-il.
SUR LE MEME SUJET :
Coupures d’Internet pendant le Bac : les critiques se multiplient