Bahreïn a indiqué mercredi avoir arrêté quatre hommes suspectés d’avoir mené un attentat à la bombe contre un oléoduc du géant pétrolier saoudien Aramco, accusant l’Iran d’avoir entraîné et armé deux des suspects.
L’explosion du 10 novembre a provoqué l’arrêt des activités de l’oléoduc reliant la raffinerie bahreïnie Bapco à la principale station de pompage d’Aramco dans la province de Dahran en Arabie saoudite.
Les autorités avaient immédiatement dénoncé un acte « terroriste ».
Le ministère de l’Intérieur a annoncé mercredi dans un communiqué l’arrestation de quatre Bahreïnis, âgés de 23 à 27 ans, pour « complot » et « attentat à la bombe à distance » contre cet oléoduc à l’extérieur de la capitale Manama.
Deux de ces hommes ont reçu « un entraînement intensif dans des camps des Gardiens de la révolution, aidés d’importants fugitifs terroristes vivant en Iran », a-t-il indiqué, en référence à l’armée d’élite du régime iranien.
Trois autres suspects sont toujours recherchés, a-t-il ajouté.
Le ministère a accusé les sept hommes d’appartenir à un mouvement de protestation animé par des chiites –majoritaires dans le pays– né en 2011 et qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle à la dynastie sunnite.
Six ans plus tard, des manifestations sporadiques continuent de secouer le petit royaume.
Des dizaines de Bahreïnis ont été emprisonnés et déchus de leur nationalité depuis 2011, mais le royaume nie toute discrimination envers les chiites et accuse régulièrement l’Iran de former des « cellules terroristes » et de « déstabiliser » Bahreïn, ce que Téhéran dément.