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Barrages filtrants de la gendarmerie : la LADDH dénonce des « atteintes à la liberté de circuler »

Barrages filtrants de la gendarmerie : la LADDH dénonce des « atteintes à la liberté de circuler »

La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) a dénoncé, dans un communiqué publié de ce samedi 4 mai, des « atteintes à la liberté de circuler » par le bocage des routes menant à Alger par d’« impressionnants dispositifs de la gendarmerie nationale ».

L’objectif de ces barrages est, selon le président de la Ligue, M. Nouredine Benissad « d’empêcher les Algériennes et les Algériens de rejoindre les manifestations dans la capitale ».

« Les Algériennes et les Algériens étaient déjà fatigués bien avant le début du soulèvement populaire de ces barrages filtrants dont l’utilité sécuritaire n’a jamais été prouvée d’autant plus que le discours politique a toujours soutenu que le terrorisme a été vaincu », rappelle la LADDH.

« Ces entraves pour empêcher les Algériennes et les Algériens d’entrer dans la capitale sont des atteintes à la liberté de circuler, liberté garantie par la constitution et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Algérie », affirme la Ligue.

Les Algériennes et les Algériens sont « en droit de circuler n’importe quand et n’importe où dans l’ensemble de leur pays sans aucune restriction », affirme la Laddh. L’ONG dénonce également « la confiscation du drapeau national » par les gendarmes qui est, selon elle, « une atteinte grave à l’un des symboles de l’unité du peuple algérien » et « rappelle les pratiques de la période coloniale ».

Les barrages de gendarmerie « constituent aussi une atteinte aux libertés de manifester et de s’exprimer consacrés par la Constitution et les conventions internationales relatives aux droits de l’Homme ratifiées par notre pays », ajoute la Ligue.

Pour l’ONG, « les tenants du pouvoir doivent comprendre que c’est précisément ce type de pratiques du système qui ont faire sortir des millions d’Algériennes et d’Algériens dans les rues parce qu’elles portent atteintes à leur dignité humaine et à l’exercice pacifique de leurs droits fondamentaux ».

La LADDH juge « ces dispositifs injustifiables d’un point de vue légal et sont disproportionnés eu égard au caractère pacifique des manifestations ». Elle appelle le peuple algérien « à maintenir la mobilisation, à ne pas répondre aux provocations et à préserver le caractère pacifique des manifestations ».

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