Politique

Bedda continue de mobiliser les anciens élus FLN : soutien au 5e mandat et soulagement après le départ de Ould Abbès

Après Alger, Djelfa et Laghouat, et avant Mascara, le ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda était ce samedi à Annaba pour une nouvelle activité publique de l’Association des anciens élus du FLN. Au Palais de la culture, il a réuni les anciens élus et cadres FLN de six wilayas de l’Est du pays : Annaba, Guelma, Souk Ahras, El Tarf, Skikda et Tebessa.

Dans une salle trop petite pour contenir la foule où se pressaient d’anciens sénateurs et députés, le ministre Bedda, accompagné des deux autres têtes d’affiche Amar Tou et Rachid Hraoubia qui l’accompagnent à chaque déplacement, a de nouveau tenu un langage de rassemblement en direction des élus, leur demandant de mettre leur expérience au service du pays.

Une nouvelle fois, le ministre a appelé le président Bouteflika à poursuivre sa mission au service de l’Algérie. « Il est de notre devoir de respecter le président pour tout ce qu’il a apporté au pays et nous lui demandons de continuer la mise en œuvre de ses nombreux programmes », a-t-il dit. Un nouvel appel clair pour une nouvelle candidature du chef de l’État.

Pour les initiateurs du projet, l’Association doit à terme se transformer en « forum des élus » et concurrencer les autres partis politiques. « Nous voulons à l’avenir devenir plus puissants que les autres partis qui ne proposent rien », avoue un cadre du FLN présent à Annaba. Principalement visés par l’association, les partis d’opposition, jugés incapables de d’apporter quoi que ce soit au pays. « Ils ne font que critiquer. Ils n’ont ni militants, ni programmes », juge-t-on au sein de l’association.

L’Association a également un autre rôle. Les nombreux déplacements à l’intérieur du pays permettent aux responsables du projet de tâter le pouls de l’opinion dans l’éventualité d’un 5e mandat. C’est un sondage grandeur nature sur l’état d’esprit des militants et de la population.

Au milieu des propos d’unité et de soutien au président, Mahdjoub Bedda a tenu à commenter les changements au FLN et l’arrivée de Mouad Bouchareb à la tête du FLN. Le moins que l’on puisse dire est que le ministre ne cache pas sa satisfaction après le départ de celui avec lequel les relations n’étaient pas toujours aux beau fixe. « Le changement arrive au bon moment au sein du parti. Il fallait du sang neuf », a affirmé M. Bedda qui apporte au passage son soutien au nouveau patron du parti.

Si l’association a eu à pâtir de la décision de l’ex-secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbès de confier à Saida Bouneb, membre du BP, le dossier des anciens élus nationaux et locaux du parti, son limogeage cette semaine a clarifié les choses et relancé l’attractivité de l’initiative auprès des élus.

Pour s’en convaincre, il suffisait de voir la déferlante d’anciens élus en rupture de ban et dont l’association apparaît comme l’occasion rêvée pour se remettre sur le devant de la scène et espérer relancer leur carrière politique. « L’association est une occasion de montrer aux responsables que nous avons encore des choses à apporter au parti. Cela n’était pas possible avec Ould Abbès », explique un ancien élu de la wilaya.

À Annaba, l’ex-secrétaire général n’a pas laissé un souvenir impérissable et beaucoup saluent son départ. « Il a fait trop de mal au FLN. Vous ne trouverez personne pour en dire du bien. Regardez Mehri, Benflis, Belkhadem ou Saâdani, tous ont encore des soutiens au parti, alors que vous ne trouverez personne pour regretter Djamel Ould Abbès », conclut un cadre local.

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