Le chef de l’État Abdelkader Bensalah a reçu ce mardi le premier ministre Nourredine Bedoui. L’avant-projet de Loi de finances 2020 a été au centre de l’entretien entre les deux hommes, alors que des rumeurs ont circulé dans la journée, sur une démission imminente de Bedoui.
Selon l’agence officielle, Bensalah a réaffirmé à Bedoui, la nécessité de rationaliser les dépenses dans la Loi de finances 2020, tout en continuant à protéger les revenus des catégories vulnérables et à préserver leur pouvoir d’achat.
Bedoui a présenté au chef de l’État un exposé sur l’avancement dans la préparation de l’avant-projet de Loi de finances 2020 (PLF 2020), soulignant les nouvelles dispositions proposées par le Gouvernement, visant « une meilleure maîtrise de la dépense publique, la réduction du déficit budgétaire et de la consommation des réserves de change », indique un communiqué de la présidence de la République.
Bedoui a évoqué notamment « la proposition du Gouvernement concernant un possible recours au financement extérieur, auprès des institutions financières mondiales de développement, en vue de financer les projets économiques structurels et rentables ».
En réalité, l’Algérie a déjà décidé de retourner à l’endettement extérieur en 2018. Le gouvernement avait en effet sollicité la Banque africaine de développement (BAD) pour financer les projets d’investissement de Sonelgaz. « Nous avons été approchés par les autorités algériennes pour prendre contact avec Sonelgaz et jeter un coup d’œil sur son programme d’investissements. J’ai effectivement rencontré la semaine dernière les plus hautes autorités de Sonelgaz qui m’ont présenté le programme d’investissements de la compagnie sur les dix prochaines années (2017-2027) », avait déclaré le 18 mai 2018 Boubacar Sidiki Traore le représentant de la BAD à Alger, lors d’une conférence de presse.
Fin 2017, le premier ministre Ahmed Ouyahia avait dit non à l’endettement extérieur et opté pour la planche à billets, comme moyen pour financier l’économie et combler le déficit budgétaire de l’État.
Lors de son entretien aujourd’hui avec Bensalah, Bedoui a abordé, également, d’autres dispositions prévues dans l’avant-projet de Loi de finances 2020, inhérentes à l’amélioration du système fiscal et le recouvrement fiscal, notamment à travers la proposition d’instaurer des impôts et des taxes sur la fortune et les propriétés, outre la mise en place des mesures incitatives et l’exonération des start-up, et la levée des restrictions aux investissements dans les secteurs non stratégiques, et à certaines opérations d’importation, dont celle des véhicules utilisés (d’occasion), selon le communiqué de la présidence.