La ville de Béjaia est mal desservie par les routes. La RN9 qui la relie à l’est du pays est saturée et la RN26 qui permet aux habitants de la région de se rendre à Alger est célèbre pour ses bouchons interminables entre Takriet et El Kseur.
Pour la RN12 qui relie Béjaïa à Alger via Tizi-Ouzou, elle est dégradée, ce qui rend dangereux la circulation automobile. Comme le montre une vidéo postée ce lundi matin sur la page Béjaia sois l’observateur, la route nationale n°26 connaît une forte densité de trafic surtout en cette période estivale.
Après la livraison de la pénétrante autoroutière de Béjaïa entre Ahnif et Takriet, d’interminables bouchons se forment quotidiennement entre cette dernière localité et El Kseur.
Par exemple, ce lundi matin, il faut une heure pour faire les 23 km qui séparent ces deux localités, soit en moyenne une vitesse de 23 km/h.
Pendant que les automobilistes continuent de souffrir sur ce tronçon à double sens, les travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière entre Takriet et Béjaia traînent.
Aucun délai n’a été avancé pour l’achèvement de cette autoroute dont la construction a été lancée en 2013.
Des bouchons interminables
Confiée au groupement sino-algérien CRCC-Sapta, cette autoroute de 100 km devait être finalisée en 30 mois, mais le projet est en train de battre tous les records de retard. Les travaux durent depuis huit ans maintenant.
L’autre axe routier qui permet aux habitants de Béjaia de se rendre à Alger et l’ouest du pays, est la RN12 qui passe par Azazga et Tizi-Ouzou. Cette route est fortement dégradée entre El Kseur et Azazga sur 65 km, ce qui rend la circulation difficile et dangereuse.
Pour la route nationale n°9, elle symbolise à elle seule le retard pris dans le développement des infrastructures routières à Béjaia.
Pour faire les 100 km entre Béjaia et Sétif, il faut compter au moins trois heures. En cette période estivale, des bouchons interminables se forment chaque jour à Tichy et entre Souk el Tenine et la limite de la wilaya de Sétif.
Sur ce tronçon, la circulation se fait toujours à double sens et les automobilistes sont obligés d’emprunter le dangereux tunnel de Kherrata et de traverser des agglomérations entre Souk el Tenine, Ait Anane, Darguina, Bordj Mira et Kherrata.
Comme pour la pénétrante autoroutière, les travaux lancés pour l’élargissement de la route des gorges de Kherrata trainent depuis 2015. Le projet confié au groupement Ozgun (Turquie) et ETRHB Haddad devrait être livré entièrement début 2019. Trois ans après, le chantier est toujours en cours alors que le dédoublement de la RN 9 entre la limite de la wilaya de Sétif et Souk el Tenine ne semble pas inscrit aux priorités de la wilaya de Béjaia.
