Belkacem Sahli, président de l’Alliance nationale républicaine (ANR), n’écarte pas la possibilité de geler sa candidature à l’élection présidentielle du 4 juillet 2019.
« La direction du parti se réunira jeudi prochain pour décider. En attendant, nous poursuivons la collecte des signatures. Je rappelle que notre candidature était conditionnée par un certain nombre de préalables qui malheureusement n’ont pas été réalisés », a expliqué Belkacem Sahli, dans une déclaration à TSA, ce lundi 20 mai.
Il a rappelé qu’il a conditionné sa participation au scrutin présidentiel par le départ du gouvernement de Noureddine Bedoui et le départ du « président illégitime » de l’APN, Moad Bouchareb. « Nous avons demandé aussi l’installation d’une instance indépendante pour l’organisation des élections composée de partis, de personnalités, de magistrats et de représentants du hirak, et la révision de certains articles de la loi électorale, ceux relatifs à la présidentielle notamment. Et nous avons dit que l’ANR est pour la solution constitutionnelle à condition qu’elle soit accompagnée par des mesures politiques pour restaurer la confiance et prendre en charge les préoccupations de la rue. Nous avons exigé « Le remplacement de l’actuel gouvernement par un gouvernement d’union nationale présidé par une personnalité consensuelle et indépendante. Cela n’a pas été réalisé. Donc, il est fort probable que notre candidature à la présidentielle soit gelée », a appuyé le président de l’ANR.
Deux autres chefs de partis sont candidats à la présidentielle du 4 juillet, Abdelaziz Belaid, président du Front El Moustakbel, et Tayeb Yennoune, président du Front algérien de développement, de la liberté et de la justice et de l’équité (FADLE). Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire, 73 lettres d’intention ont été déposées par des candidats à l’élection présidentielle, à la date du 14 mai 2019.
La date limite du dépôt des déclarations de candidature à l’élection est fixée le 24 mai à minuit, soit 45 jours après la convocation du corps électoral. Le chef d’État par intérim Abdelkader Bensalah a convoqué le corps électoral pour la présidentielle le 9 avril 2019.
« Le Conseil constitutionnel statue sur la validité des candidatures la Présidence de la République par décision, dans un délai de dix (10) jours francs, à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature. La décision du Conseil constitutionnel est immédiatement notifiée à l’intéressé. La décision est publiée au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire », est-il précisé dans l’article 141 de la loi organique portant sur le régime électoral.