Le sélectionneur de l’équipe d’Algérie de football a clos le débat plus tôt que prévu. À un peu plus de trois semaines du premier match de la double confrontation face au Cameroun en barrages des qualifications pour le Mondial 2022, on sait déjà que Andy Delort n’y sera pas.

Djamel Belmadi a définitivement fermé la porte au retour du joueur de l’OGC Nice chez les Verts. Et pas que pour les deux matchs à venir.

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Depuis quelques semaines, on parle avec insistance du rappel de l’attaquant en prévision de la confrontation décisive face au Cameroun, d’autant plus que, de l’aveu même de Belmadi, l’inefficacité offensive est l’une des causes directes de la débâcle de l’équipe à la dernière coupe d’Afrique des nations.

Delort a été mis à l’écart en octobre dernier pour avoir demandé à être dispensé de l’équipe nationale pendant une année afin de pouvoir se consacrer à sa carrière en club.

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L’échec de l’équipe à la CAN, où elle a été éliminée au premier tour, a relancé le débat sur la possibilité de passer l’éponge sur l’attitude du joueur.

Beaucoup y ont même cru jusqu’à cette conférence de presse animée ce dimanche 27 février par le coach Belmadi. Il y a quelques jours, le joueur a fait part de son envie de revenir chez les Verts. C’était dans une émission de la chaîne française RMC. Informé, le sélectionneur annonce la couleur d’emblée. « Ce n’est pas Rothen (Jérôme, animateur de l’émission, ndlr) qui sélectionne », répond-il.

 Belmadi a tenu à préciser qu’il n’a « rien de personnel » avec Andy Delort.

« Je suis assez souple. Avec Delort, il n’y a rien de personnel. Humainement, c’est quelqu’un que j’apprécie. Je suis garant des valeurs et des performances de l’équipe nationale. Je n’ai aucun problème avec Delort », assure-t-il.

Puis il donne son avis sur les motivations de ceux qui ont déterré ce débat.

« Pour moi, c’était clos. Il y a des gens qui veulent créer une forme de buzz ou mettre de l’huile sur le feu. On a un genou à terre et ils veulent t’achever. Les Algériens ne sont pas fâchés après la CAN, mais il y a certains qui souhaitent qu’on n’aille pas en Coupe du monde », accuse-t-il.

« Il n’y a pas de Zorro »

Comprendre que malgré la difficulté dans laquelle s’est retrouvée l’équipe après le tournoi africain, Delort ne sera pas rappelé. Et Belmadi le dit dans des termes très crus qui ne laissent pas un soupçon d’espoir pour l’attaquant de Nice.

« Il n’y a pas de Zorro, encore moins lui », assène le coach des Verts, avant de fracasser de nouveau son ex-joueur, lui reprochant notamment d’accepter le banc de touche en club et de le refuser en équipe nationale. Pour Belmadi, ce qu’a fait Delort dépasse le cadre du football et concerne tout le pays, pas uniquement le sélectionneur.

« Il a pris une décision, on a pris acte. Ça aurait pu être Mahrez ou un autre, il n’y a pas de sauveur. Ceux qui parlent sont dans une histoire de mettre le feu. Ceux qui disent que l’équipe nationale c’est pas à Belmadi, bien sûr que ce n’est pas à moi. Allez dire aux membres de l’équipe du FLN qui sont encore en vie que quelqu’un veut mettre en parenthèse l’équipe nationale, est-ce que vous adhérez ? Ça dépasse le football. On peut commettre des erreurs, mais pas dans ce domaine-là », tranche Belmadi avant de laisser entendre que Delort ne remettra pas les pieds chez les Verts tant qu’il en est l’entraîneur : « Je ne dis pas que c’est fini pour lui, mais peut-être avec un autre sélectionneur… »