Le financement du déficit budgétaire de l’exercice 2022 s’effectuerait par le recours au marché financier intérieur, aux banques et à des prélèvements sur le Fonds de régulation des recettes (FRR), a indiqué ce samedi 13 novembre le premier ministre Aïmene Benabderrahmane.
Le gouvernement recourra, pour combler le déficit budgétaire, au financement bancaire, au marché financier et aux prélèvements sur le FRR, en attendant l’augmentation continue des cours du pétrole par rapport au prix fixé dans le budget de l’exercice prochain (45 dollars), a précisé M. Benabderrahmane en réponse aux préoccupations des députés sur le Projet de loi de finances (PLF 2022), selon le compte rendu de l’agence officielle.
La couverture du déficit du budget prévu dans le PLF 2022 se fera essentiellement à travers le recours au financement intérieur de l’économie via le développement des outils de financement bancaire, a-t-il expliqué, indiquant que ce marché contient “beaucoup de potentialités financières qu’il faudra mobiliser”, ce qui permettra de desserrer l’étau sur le budget de l’Etat.
À ce propos, il a passé en revue l’effort que déploiera le Gouvernement, sur les trois prochaines années, pour la couverture totale des dépenses de fonctionnement par la fiscalité ordinaire, estimée cette année à plus de 65%, qualifiant ce niveau de “très considérable eu égard au taux en vigueur”.
Benabderrahmane a mis en avant l’importance d’élargir l’assiette fiscale, déplorant le fait que “plusieurs catégories de la société ont été contraintes, par la nature des lois en vigueur, de ne pas accomplir leur devoir fiscal et ne pas contribuer au développement”.
Pourtant, a-t-il dit, “le patriotisme commence par le paiement des impôts et la contribution à l’effort national de développement”.
La bureaucratie a dissuadé plusieurs opérateurs à traiter avec l’administration, or “cette bureaucratie est vouée à l’échec, et le PLF 2022 vient faciliter les procédures et imprimer davantage de transparence afin de récupérer les fonds en dehors des banques, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, le Gouvernement s’attèlera à thésauriser l’argent circulant dans le marché parallèle à travers de nouvelles mesures également introduites dans le projet de loi qui prévoit un déficit budgétaire de 4.175,2 milliards Da.