Société

Benbouzid sur le Covid : « Ce n’est pas un virus made in Algeria »

L’Algérie enregistre les plus bas niveaux de contaminations au Covid-19 depuis le début de la pandémie dans le pays en mars 2020.

Une bonne nouvelle forcément qui peut inciter à la levée des restrictions sanitaires, du moins à leur allègement substantiel.

Ce lundi, le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, confirmant la tendance baissière du Covid-19, a fait néanmoins preuve d’un optimisme prudent.

Le ministre ne veut pas se prononcer sur une échéance en vue d’un allègement des mesures sanitaires.

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« Nous transmettons régulièrement des comptes rendus (aux hautes autorités) mais la décision n’est pas du ressort du ministère de la santé. Notre souhait est qu’il y ait un allègement total. Les citoyennes et les citoyens doivent s’en tenir au respect des recommandations. Il n’y a aucun expert à travers le monde qui puisse se prononcer sur la fin de la pandémie », a déclaré le Pr Benbouzid lors d’un point de presse.

« Nous sommes dans une situation que certains peuvent considérer comme une pré-fin de l’épidémie. On n’est pas à zéro cas. Si on arrive à un certain nombre égal ou inférieur à la grippe, on a dit qu’on allait finir par s’accommoder et vivre avec (le virus) », a-t-il ajouté.

Le ministre ajoute que la levée des restrictions sanitaires pourrait nécessiter un certain temps.

 « Si on devait lever les mesures barrières, cela ne pourrait venir que par un temps long d’une stabilité durable (en Algérie) et aussi au niveau mondial » des contaminations, a affirmé le ministre qui met en exergue l’incertitude qui entoure cette maladie.

« La solution c’est la vaccination»

Dans la foulée, le Pr Benbouzid lance un appel à la population pour plus de vigilance.

« Il ne faut pas se méprendre car on ne sait rien du virus. On a eu une vague, on pensait que c’était la seule. On a eu une 2e et une 3e vagues très éprouvantes, ensuite une 4e vague moins dévastatrice que les trois précédentes. Ailleurs (dans le monde) on se prépare pour d’autres vagues. Il y a un rebond. Nous, nous restons en vigilance totale. Ce n’est pas un virus « made in Algeria » mais mondial. S’il reprend ailleurs, il est susceptible de l’être ici. J’invite au respect des mesures barrières », a indiqué Benbouzid.

L’occasion aussi pour lui de revenir sur l’importance de la vaccination comme bouclier contre le Covid.

Selon lui, le taux de vaccination en Algérie demeure statique « à 30% ».

Le ministre de la santé insiste sur l’importance de la vaccination. Et de faire observer que l’engouement pour la vaccination a considérablement reflué entre la période du pic de la 3e vague à l’été dernier et aujourd’hui.

« Il y a trois jours, moins de 200 personnes se sont fait vacciner à Alger », a-t-il observé.

« Nous demandons à nos concitoyens de consolider les résultats (des contaminations en baisse) par la vaccination », a avancé Benbouzid, relevant que la durée de l’immunité naturelle (par contamination) n’est pas déterminée.

« De plus, nous ne la maîtrisons pas. Ce dont on a la maîtrise c’est la vaccination. Nous avons un nombre important de vaccins, et les campagnes de sensibilisation en faveur de la vaccination se poursuivent. La solution c’est la vaccination», a encore plaidé le Pr Benbouzid.  

A côté, un grand nombre de la population algérienne non vaccinée est immunisée après avoir contracté la maladie, selon les spécialistes.

Combinées, la vaccination et l’immunité acquise par la maladie ont entraîné une décrue des cas Covid-19.

Des spécialistes ont d’ailleurs appelé à lever toutes les restrictions sur les voyages après la décrue spectaculaire des contaminations grâce à l’immunité collective acquise par le vaccin ou naturellement par la contamination.

Prime Covid : « Tout est réglé »

Rebondissant sur les revendications des personnels de la santé notamment sur le dossier de la prime Covid, instituée par le président de la République, Abderrahmane Benbouzid se veut rassurant : « Tout est réglé, c’est une question uniquement de temps aussi bien pour la prime Covid que pour l’assurance et le capital-décès », a-t-il affirmé.

Il a expliqué que la démarche prend « un peu de temps ». 

« Je ne peux pas donner les détails qui seront connus une fois les textes paraîtront. C’est une demande du président de la République, nous ne pouvons donc pas ne pas l’exécuter», a précisé Benbouzid qui fait remarquer que d’autres départements (travail, finances) sont également impliqués dans cette démarche. 

« Cette demande est tout à fait justifiée de l’ensemble du corps de la santé, c’est leur droit et nous travaillons », a-t-il conclu.  

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