Le ministre de la santé, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a mis fin, ce dimanche 29 mai, aux fonctions de Mohamed Nacer, directeur général du CHU Ibn Rochd d’Annaba. Il a été remplacé par le SG dudit établissement. Il a désigné le SG de l’hôpital comme intérimaire en attendant d’autres mesures. « C’est une mesure conservatoire en attendant les démarches réglementaires », a confirmé à TSA le ministre de la Santé.
Selon nos sources, le ministre a pris sa décision après avoir visionné des images accablantes de l’état de la structure mère et enfant entre autres services. La colère du Pr Benbouzid tient, comme susmentionnée, au contenu d’une vidéo tournée à l’intérieur du service mère et enfant du CHU Ibn Rochd. Des images accablantes qui montrent un état de délabrement et une absence d’hygiène qui soulèvent un haut le cœur rien qu’en les regardant.
Sur la vidéo diffusée le 25 mai sur les réseaux sociaux, on voit la table-lit d’accouchement rongée par la rouille, tandis que les autres lits sont sales. La structure en elle-même est dans un état très dégradé qui fait courir des risques incommensurables sur la santé des nouveau-nés et des mamans. Sans parler du parterre dans un état délabré.
Images effrayantes
La suite est une succession d’images plus effrayantes les unes que les autres, témoignant d’un laisser-aller coupable dans une structure aussi sensible. Une commission d’enquête a fait le constat de la dégradation de l’état de la structure hospitalière et l’absence de prise en charge des malades.
Le vice-président de l’APW d’Annaba a témoigné auprès du média Essarih que certains malades ont affirmé qu’ils ont dû compter sur leurs proches pour leur ramener de l’eau potable. « Ce dont on ne peut se taire, c’est le fait que les malades soient privés d’eau courante pendant 3 jours », s’emporte l’élu devant un praticien de la structure, tout en demandant comment réaliser des opérations dans de telles conditions. « Justement, on a annulé le programme d’opérations à cause du manque d’eau », a répondu le praticien.
« La situation est catastrophique dans le secteur de la santé à Annaba », a dénoncé un membre de la commission d’enquête, faisant part d’insuffisances « à la pelle » notamment le service de gynécologie.