L’ancien entraîneur du Mouloudia d’Alger, le Français Bernard Casoni, se trouve depuis lundi dernier au centre d’une polémique en France suite à des propos jugés à caractère raciste dont il aurait été l’auteur.
Bernard Casoni est accusé d’avoir tenu des propos racistes lors d’une conférence de presse mais aussi durant des séances d’entraînements du club qu’il dirige actuellement.
Le 21 septembre dernier, en conférence de presse à la veille du match du championnat National, troisième palier des compétitions de football en France, face à Châteauroux, des journalistes ont rapporté des déclarations considérées à caractère raciste.
« Ils ne sont pas plus cons que des Maghrébins hein ». C’est cette phrase que le technicien français se voit reprocher notamment par des journalistes de France Bleu Orléans.
Bernard Casoni s’est défendu d’avoir tenu des propos racistes mettant en avant le fait d’avoir travaillé six ans au Maghreb, dans des déclarations rapportées par le journal L’Equipe.
Bernard Casoni a entraîné le Mouloudia d’Alger et le MC Oran en Algérie. Il est également passé par le championnat tunisien où il a dirigé entre autres l’Etoile sportive du Sahel et le Club Africain. Au Maroc, il a fait un passage au Mouloudia d’Oujda.
France : un ex-coach du MC Alger accusé de racisme
L’entraîneur aurait également dérapé en août dernier pendant une séance d’entraînement. « Pas besoin de chasubles pour eux, ils sont déjà noirs », aurait dit Bernard Casoni concernant un groupe de ses joueurs de couleur durant un exercice, selon le témoignage d’un joueur de l’US Orléans à France Bleu.
Au sujet de cette accusation, Bernard Casoni s’est également expliqué affirmant que c’était du chambrage et pas du racisme.
Selon le journal L’Equipe, un cadre de l’US Orléans a révélé que Bernard Casoni aurait demandé à sa direction que l’effectif « soit blanchi ». Cela sous-entend qu’il faudrait qu’il y ait plus de joueurs de couleur blanche et que son groupe est formé de trop de joueurs de couleur.
L’ancien entraîneur du Mouloudia d’Alger se justifie aussi sur ce cas expliquant qu’il cherchait de l’équilibre dans son groupe et qu’il aurait tenu les mêmes propos s’il avait trop de joueurs blancs.
Dans un premier temps, le président du club US Orléans Philippe Boutron avait défendu son entraîneur, préférant qualifier ses déclarations de « maladresses de langage », rejetant l’accusation de racisme à son encontre
Ensuite, l’US Orléans a annoncé mardi dans un communiqué sa décision de suspendre Bernard Casoni le temps du déroulement d’une enquête interne au sein du club.
Dans la foulée, le parquet d’Orléans a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour provocation à la haine ou à la discrimination raciale et pour injures publiques à caractère raciste, rapporte le journal L’Equipe.
Pour sa part, Bernard Casoni a porté plainte contre X pour dénonciation calomnieuse, selon les déclarations de son avocat à l’AFP.
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