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Berraf-Bernaoui-Brahmia : la polémique enfle

Berraf-Bernaoui-Brahmia : la polémique enfle

La polémique ne s’estompe pas entre le ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien. Ce samedi 21 septembre, c’est le président de cette instance, Mustapha Berraf, qui est entré en scène pour démentir des accusations de malversations portée à son encontre. Berraf parle de « manœuvres mensongères et diffamatoires », visant à « nuire » à son image et à celle du COA.

« Dans le cas qui nous concerne, il est utile de préciser que cette affaire a fait l’objet d’un acquittement définitif par la justice algérienne et que les faits qui m’ont été reprochés datent de 2009 à l’apogée du règne d’un homme qui faisait de l’Algérie ce qu’il voulait et avait le droit de vie et de mort sur tous les algériens », écrit Berraf au lendemain de la divulgation par El Bilad TV de documents de l’Inspection générale des finances.

Parmi les griefs retenus par l’IGF à l’encontre du président du COA, la gestion du projet de réhabilitation du complexe sportif de Tikjda, dans la wilaya de Bouira.

« Ces agissements ont déjà fait l’objet d’une dénonciation calomnieuse par des individus malveillants à la commission d’éthique du CIO qui après enquête et examen minutieux de tous les documents a jugé utile de classer ce dossier », se défend encore Berraf.

« Cette campagne de calomnies ne peut que renforcer nos convictions et notre détermination pour la mise en place de la bonne gouvernance tant recherchée et notre souci de combattre tous ceux qui nuisent au sport algérien », assure-t-il.

Cet autre acte de la polémique entre les deux institutions fait suite à l’échange d’accusations entre le président de la commission de l’éthique du COA, Amar Brahmia, et le ministre de la Jeunesse, Raouf Bernaoui.

Les hostilités ont été ouvertes lorsque ce dernier a révélé la semaine passée que, lors du départ de la délégation algérienne qui allait participer aux Jeux africains 2019 qui se sont déroulés en août au Maroc, « les autorités avaient fait descendre de l’avion vingt personnes membres des familles des athlètes pour éviter de reproduire le scandale des Jeux Olympiques de Rio au Brésil en 2016 ». Bernaoui a également affirmé que son ministère a contrôlé le coût des tenues des athlètes et permis de diviser par trois celles prévues par le COA.

Ce à quoi Brahmia a répondu en des termes crus. « Ce Zorro qui affirme avoir fait descendre vingt personnes de l’avion, je le mets au défi de me citer un nom de quelqu’un du Comité olympique, pas vingt. Toutes les listes des athlètes qui sont montés dans l’avion nous parviennent du ministère de la Jeunesse et des Sports. Pourquoi vous accusez les gens en regardant le comité olympique ? Le comité olympique n’a invité personne », a-t-il assuré, en traitant le ministre d’ « ignare ».

« Je ne vais pas descendre à ce niveau », a répliqué Beraoui, non sans charger une nouvelle fois le COA, qu’il accuse de faire de la politique.

Contrairement à ce qu’on a pu croire, les deux institutions n’ont pas enterré la hache de guerre avec le départ de l’ancien ministre de la Jeunesse El Hadi Ould Ali il y a 16 mois. Le passage de ce dernier à la tête du MJS entre juillet 2015 et avril 2018 avait été marqué par une guerre ouverte avec le président du COA. Ould Ali avait multiplié les tentatives pour provoquer un changement à la tête de l’institution mais l’inamovible Mustapha Berraf avait tenu bon.

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