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Bilan des contaminations, voyageurs bloqués, flambée des prix : le point sur la situation ce mercredi

Bilan des contaminations, voyageurs bloqués, flambée des prix : le point sur la situation ce mercredi

Le bilan –  Actualisé à 22H30, avec le nouveau bilan du ministère de la Santé.

L’Algérie a enregistré au total 75 cas confirmés de contamination au coronavirus, dont sept décès selon le dernier bilan publié ce mercredi soir par le ministère de la Santé. Trente-deux patients ont quitté les hôpitaux après leur guérison, a précisé la même source.

La wilaya de Blida demeure la plus touchée, avec un total de 51 cas confirmés enregistrés. À Alger, le nombre de contaminations confirmés s’élève à neuf. La wilaya de Tizi-Ouzou arrive en troisième position avec quatre cas confirmés, selon la même source.

 

Sur les douze nouvelles contaminations, quatre cas ont été enregistrés dans la wilaya d’Alger. La wilaya de Blida, la plus touchée, enregistre quatre nouveaux cas. « Un cas dans la wilaya de Bejaia, un cas dans la wilaya de Skikda, un cas dans la wilaya de Tizi-Ouzou, et un cas dans la wilaya de Médéa », poursuit le ministère de la Santé.

Ce soir, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a annoncé que 30 cas confirmés ont quitté les hôpitaux après leur guérison. Il resterait donc 36 patients toujours hospitalisés.

Des médecins réclament un confinement total

Face à l’accélération des contaminations et au peu de moyens dont dispose l’Algérie pour faire face à une propagation rapide de la pandémie comme en Europe, de plus en plus de médecins réclament des mesures radicales.

Dans les groupes de médecins algériens sur les réseaux sociaux, les appels sont de plus en plus nombreux pour l’instauration dès maintenant d’un confinement total de la population. Certains appellent à l’instauration d’un « état d’urgence médical » pour faire face à la situation.

Des voyageurs bloqués à l’étranger, d’autres confinés à leur arrivée en Algérie

La décision prise ce mercredi 18 mars par Air Algérie d’annuler tous ses vols internationaux n’est pas sans conséquence sur les Algériens bloqués à l’étranger, notamment en France. Le journal le Parisien rapporte que des centaines d’Algériens voulant rejoindre le pays ont été pris de court et se sont retrouvés bloqués à l’aéroport d’Orly pendant toute la journée.

Des centaines d’Algériens, venus de toute l’Europe, attendent depuis plusieurs jours de pouvoir rentrer au pays. Le dernier navire, le Tariq Ibn Ziyad, devait quitter le port de Marseille ce mercredi 18 mars dans l’après-midi pour rejoindre Alger, rapporte France 3.

Plus chanceux, les 648 passagers du navire de transport de voyageurs « Djazair2 », en provenance de Marseille, ont accosté mercredi à 15h30 au port d’Oran. Ils ont été acheminés vers le complexe des Andalouses, pour un confinement de 14 jours, comme le prévoit la procédure.

Ce soir, le président Abdelmadjid Tebboune a « ordonné » au gouvernement de rapatrier les Algériens bloqués à l’étranger après la décision des autorités de fermer les frontières terrestres et de suspendre les liaisons aériennes et maritimes.

Selon la même source, le chef de l’État a demandé aux Algériens bloqués à l’étranger de la patience et de la compréhension au regard de la situation actuelle. Une fois rapatriés, les voyageurs seront confinés pendant 14 jours dans des endroits aménagés cet effet.

Flambée des prix et pénuries de produits alimentaires

Cela fait plusieurs jours que la frénésie des achats et des stocks s’est emparée des citoyens qui redoutent des pénuries avec une éventuelle aggravation de la situation sur le front des contaminations au coronavirus.

Les assurances, hier, du président Abdelmadjid Tebboune n’y ont rien fait : la ruée vers les magasins s’est poursuivie et les commerçants ont profité pour augmenter leurs prix. Les prix de certains légumes sont passés du simple au triple.

Comme à l’accoutumée, le gouvernement, via son ministre du Commerce, accusé les « spéculateurs » et a promis de sévir. Le ministre a effectué une sortie sur le terrain. On l’a même vu faire baisser d’autorité et de moitié le prix de la pomme de terre dans un centre commercial d’Alger. Mais, ailleurs, loin de la capitale et des caméras des télévisions, les consommateurs sont livrés à eux-mêmes.

En l’absence de l’obligation d’établir une facture dans toute transaction commerciale, comme cela se fait partout dans le monde, il est impossible de savoir qui des différents intervenants (agriculteur, grossiste ou détaillant) a dépassé sa marge. La situation a donc peu de chances d’évoluer positivement, à moins d’une intervention sérieuse et énergique de l’État.


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