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Billets Air Algérie : la solution radicale d’un député de l’émigration

Billets Air Algérie : la solution radicale d’un député de l’émigration

Le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi, a dans le viseur la cherté des billets d’Air Algérie entre l’Algérie et la France, qui pénalise particulièrement les membres de la communauté nationale établie à l’étranger.

Face aux marges qu’il juge « indécentes » d’Air Algérie, ce parlementaire propose une solution radicale : leur plafonnement.

Lors de l’audition du ministre des Transports à l’Assemblée populaire nationale (APN) le 24 mars dernier, le parlementaire avait fait démonstration, prouvant, selon lui, que la compagnie aérienne algérienne prend un bénéfice « injustifié » sur chaque billet vendu sur les vols entre Alger et Paris.

Alors que, a-t-il soutenu, le prix de revient du déplacement d’un voyageur entre Alger et Paris est de seulement 70 euros (en comptabilisant toutes les charges et taxes), Air Algérie le facture parfois à plus de 700 euros, soit dix fois plus.

Rien ne justifie une telle marge, a-t-il dénoncé, ajoutant à son argumentaire le fait qu’il soit déjà arrivé à des compagnies étrangères d’appliquer le prix de 70 euros justement sur la même ligne.

Au cours de la même séance, Yagoubi a identifié la fermeture du marché du transport aérien en Algérie et le monopole qui s’en est ensuivi comme étant la source du problème. La solution pour lui est donc « le plafonnement des marges » d’Air Algérie. Le député vient de mettre en ligne sur les réseaux sociaux le passage dans lequel il a préconisé cette solution.

Le député Yagoubi veut un plafonnement des marges d’Air Algérie

« Puisque c’est l’État qui ferme le marché par décision, il faut opter pour le plafonnement des marges bénéficiaires », dit-il.

Abdelouahab Yagoubi évoque une situation de monopole, une entente sur les prix et une « prise en otage » des voyageurs, soulignant au passage qu’il y a beaucoup à dire sur l’accord franco-algérien sur le transport aérien.

« Il ne faut pas obliger les gens à rester avec des sociétés qui s’entendent sur les prix », a-t-il plaidé.

La situation est d’autant plus inacceptable que ceux qui sont pris « comme otages » sont les citoyens algériens, sachant que l’Algérie n’est pas une grande destination pour les touristes étrangers.

« Les 8,6 millions de touristes internationaux dont a parlé le ministre sont à 99% des Algériens », a-t-il rectifié.

Yagoubi a regretté que ces doléances n’ont pas été prises en charge alors qu’il assure avoir rencontré « six ministres des Transports, six directeurs du transport maritime et trois directeurs du transport aérien ».

« Il n’y a pas de continuité des activités. Les préoccupations que j’ai exprimées en 2021, je suis contraint de les répéter. J’ai le sentiment de redoubler », a-t-il déploré.

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