À l’occasion du 80e anniversaire de l’Agence française de développement (AFD), qui a lieu durant le mois de décembre, une exposition de photographies a eu lieu à l’Institut français à Alger.
Sous l’égide de l’ambassade de France en Algérie, cette exposition a été inaugurée le 9 décembre dernier, avec la présence de Sophie Aubert, directrice de l’AFD en Algérie, et de l’ambassadeur de France François Gouyette. Elle s’étendra jusqu’au 16 décembre 2021.
« Depuis 2015, l’AFD met l’accent sur les objectifs de développement durable, avec 17 objectifs de développement durable (ODD) qui ont été adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies. Ce soir, notre fil conducteur est l’environnement en rapport à ces ODD, notamment 4 objectifs qui sont particulièrement d’actualité au lendemain de la COP26 de Glasgow sur le climat : la lutte contre le changement climatique, la protection des océans, la préservation des terres et de la biodiversité, et enfin les partenariats », a expliqué la directrice de l’AFD lors de son discours d’ouverture.
Cette exposition, composée d’une cinquantaine de clichés des quatre coins de l’Algérie, est donc chapeautée du thème de la biodiversité en Algérie.
Ce sujet, qui « fait écho à la ligne conductrice de l’AFD », dit Sophie Aubert, est « survenu comme une évidence », ajoute-t-elle lorsqu’elle parle de la raison qui a motivé l’AFD à organiser un concours de photographie sous ce thème.
Cet événement a été l’occasion de remettre les diplômes aux deux Algériens qui ont suivi le Master de maîtrise d’ouvrage et développement, organisé en partenariat entre l’université d’Auvergne et le campus AFD.
Ahlam Zoubiri a reçu son diplôme de Master avec pour thème de mémoire la valorisation des déchets environnementaux. Bilal Harima, cadre dans la Banque de développement local, a, quant à lui, décroché son Master en effectuant son travail de recherche sur le développement et le financement du secteur privé.
L’Algérie, pays aux mille facettes
Plus d’une centaine de participations ont été enregistrées. Les membres du jury ont retenu 50, avec notamment trois lauréats.
Parmi ces photos, des prises d’animaux terrestres, marins ou encore d’oiseaux que l’on ne trouve qu’en Algérie. La biodiversité du pays a également été représentée par ses plantes et ses paysages qui lient nature et urbain.
Le premier prix a été décerné à Yacine Fates, avec son œuvre « Le jardin bleu ». Cette prise, où la faune et la flore se mélangent et se lient pour ne former qu’un seul être, est un tableau unique qui témoigne de la rareté de la biodiversité en Algérie, notamment celle des fonds marins.
À la deuxième place, « La souris à trompe d’éléphant ». Son auteur, Mourad Bachir Harzallah, est un passionné de photographie d’oiseaux. Lorsqu’il est interrogé sur la raison pour laquelle sa participation s’est tournée vers un animal terrestre, sa réponse a été limpide : « Il s’agit d’un animal qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Je trouvais qu’il représentait bien l’Algérie ».
« Le cèdre magique de baba Mhamed » est venu clôturer le podium. La photo, prise par Sofia Tebani, une jeune amatrice de photographie qui a participé avec une image prise avec son téléphone.
Magique, car il abrite une légende. À chaque fois qu’une branche tombait, un des habitants du village vers lequel elle pointait décédait.
Vieux de 880 ans, cet arbre est un symbole de fécondité et de communion, il est vénéré par les habitants des villages de Blida, qui l’entourent. Ils se regroupaient autour du cèdre pour apprendre le Coran chez le saint Baba Mhamed, d’où son nom.