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Blanchiment d’argent : l’Algérie accélère pour quitter la liste grise du Gafi

Blanchiment d’argent : l’Algérie accélère pour quitter la liste grise du Gafi

En octobre dernier, l’Algérie a été ajoutée à la "liste grise" du Gafi, l’organisme international qui traque le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Depuis, les autorités algériennes redoublent d’efforts pour quitter dans les meilleurs délais la liste des États soumis à une "surveillance renforcée" en s’attelant à mettre en œuvre le plan d’action et les recommandations du Groupe d’action financière.

Jeudi 6 mars, le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a présidé une réunion extraordinaire du Comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et de financement de la prolifération des armes de destruction massive.

Il s’agit de la deuxième réunion du genre depuis le début de l’année 2025. Elle entre dans le cadre du suivi périodique des travaux en cours au niveau de tous les secteurs concernés par la mise en œuvre du plan d’action convenu avec le Groupe d’action financière, explique le ministère des Finances, avec l’objectif d’ "assurer la sortie de l’Algérie de la liste des pays faisant l’objet d’un suivi renforcé dans les meilleurs délais".

Le plan d’action comprend 13  recommandations, liées à la modernisation du système national de prévention et de lutte contre les risques de blanchiment d’argent et à l’amélioration de son efficacité, rappelle la même source.

L’Algérie a été ajoutée à la liste grise actualisée avec la Côte d’Ivoire, le Liban et l’Angola, au cours d’une réunion plénière du Gafi tenue le 25 octobre dernier en France. Il ne s’agit toutefois pas d’une mesure punitive, mais d’un moyen d’accompagner les pays concernés pour améliorer leurs performances.

Blanchiment d’argent : l’Algérie poursuit ses efforts pour quitter la "liste grise"

La liste grise avait été ainsi portée à 24 pays "placés sous surveillance renforcée« . La »liste noire" contient, elle, trois États (Iran, Birmanie et Corée du Nord). Lors de la réunion du Gafi à Paris, du 19 au et 21 février, l’Algérie a été maintenue dans cette liste grise.

Le ministre Bouzred a souligné pendant la séance de travail la nécessité d’accélérer le rythme de mise en œuvre des actions convenues, et a exhorté de multiplier les réunions bilatérales entre le ministère des Finances et les secteurs concernés, en présence des représentants de la Cellule de traitement du renseignement financier et de la Banque d’Algérie.

Le ministre a plaidé pour un nouveau modèle de travail du comité, de manière à "renforcer la qualité de la coordination et l’engagement dans le plan d’action national pour atteindre les objectifs souhaités".

La réunion a porté sur l’évaluation de l’avancement des travaux en cours pour harmoniser le système national de prévention et son adaptation aux dernières normes internationales approuvées, ainsi que sur le suivi de la mise en œuvre des feuilles de route sectorielles contenues  dans le plan d’action convenu avec le Gafi.

La rencontre avec le ministre des Finances a été aussi l’occasion pour les intervenants d’échanger les points de vue sur les moyens d’améliorer l’efficacité du travail de la commission, en adoptant des mécanismes plus efficaces qui contribuent à accélérer le rythme de travail, à réduire les délais et à renforcer la coordination entre les secteurs afin de parvenir à améliorer les performances du système national de lutte contre le blanchiment d’argent et atteindre "les plus hauts niveaux de conformité aux normes internationales".

Au cours de la réunion plénière de Paris en octobre dernier, la présidente du Gafi, la Mexicaine Elisa de Anda Madrazo, avait expliqué que l’inscription d’un pays dans la liste grise n’est pas une mesure "punitive".

L’objectif derrière ce classement est d’orienter les États vers l’amélioration de leurs dispositifs. "Tous ces pays ont collaboré activement avec leurs organismes régionaux respectifs et avec le Gafi pour élaborer un plan d’action", avait reconnu la présidente du Gafi.

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