L’Algérie a décidé d’annuler son deuxième appel d’offres vendredi soir après la clôture du marché, rapporte ce mardi 7 avril Terre Net qui cite des sources de marché.
En début de semaine dernière, l’Algérie avait acheté près de 240 000 t de blé meunier à livraison juin, pour un prix moyen de 245 dollars la tonne, soit 2 dollars de plus que la semaine précédente. L’appel d’offres à peine terminé, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) avait relancé immédiatement un nouvel appel d’offres pour des livraisons en juillet.
Le nouvel appel d’offres n’a pas abouti faute de vendeurs. L’Algérie « a annoncé un prix maximum d’achat à 215 $/t, un montant bien trop faible pour l’ensemble des exportateurs, qui ont donc préféré passer leur tour. Des traders ont notamment déclaré que les offres étaient supérieures d’au moins 10 $/t par rapport au prix visé par l’Algérie, dans la fourchette 225-230 $/t C&F », explique Terre Net.
« Principal client du blé français, l’Algérie pourrait être tentée d’ouvrir ses importations à l’origine mer Noire, pour satisfaire ses exigences en matière de prix », conclut Terre Net qui ne précise pas si l’Algérie a relancé un appel d’offres.
Depuis quelques jours, les prix des principaux produits alimentaires de base, le riz et le blé notamment, montent en flèche sur les marchés internationaux dans le sillage de la propagation de la pandémie du coronavirus.
« Les prix à l’exportation du riz en provenance de Thaïlande, le deuxième plus grand expéditeur au monde, atteignent un sommet en six ans. Le contrat à terme sur le blé à Chicago, la référence mondiale, a bondi de plus de 8% en mars, tandis que le blé dur canadien, le type de grain utilisé dans les pâtes et le couscous, est au plus haut depuis août 2017 », a rapporté hier lundi Bloomberg Tax.