Le dossier d’importation des véhicules neufs n’avance toujours pas en Algérie. Alors que le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, le 8 décembre dernier, une révision « immédiate » du cahier des charges relatif à cette activité, les choses semblent au point mort.
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Le long feuilleton de l’importation des véhicules neufs continue ainsi et semble s’éterniser.
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Quand les premiers véhicules neufs entreront-ils sur le marché algérien ? Pour Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, difficile de répondre à cette question.
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Interrogé ce lundi par la Chaîne Une de la Radio algérienne, le ministre de l’Industrie n’a pas donné d’échéance pour le retour effectif à l’importation de véhicules neufs.
“Le dossier de l’automobile est sur la table du gouvernement. Nous ne voulons pas réaliser des usines de « gonflage de pneus » mais une véritable industrie. Nous avons reçu des instructions du président pour réviser le cahier des charges. Nous avons apporté quelques ajustements. Il sera publié prochainement. Il y’a quelques nouveautés et nous avons levé quelques obstacles“, a-t-il expliqué.
Début décembre dernier, M. Zeghdar a affirmé que le cahier des charges sera prêt en janvier 2022 et que la remise des agréments aurait lieu aussitôt.
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Le ministre a ajouté qu’ “actuellement 73 dossiers (de concessionnaires) sont à l’étude” au niveau de son département. « Nous essayons d’accélérer ce processus mais la loi impose d’émettre quelques réserves », a-t-il dit.
Selon M. Zeghdar, sur l’ensemble des dossiers étudiés à ce jour par la commission technique chargée d’examiner les demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité de concessionnaires de véhicules, “environ 46 recours ont été déposés“.
Selon lui, cette commission “travaille en coordination avec les ministères du Commerce, de l’Énergie, de l’Intérieur et des Finances, et dont le travail, a probablement été impactée par le covid“.
“Nous n’avons jamais interdit les importations pour les particuliers”
Le ministre, qui dit “porter la responsabilité de ce dossier” rappelle que toute personne souhaitant acquérir une voiture peut l’importer de son côté, avec des devises achetées au marché noir.
“Nous n’avons jamais interdit les importations pour les particuliers. Tout particulier peut importer avec son argent. Cependant en ce qui concerne les opérateurs économiques, les dossiers doivent être étudiés“, a-t-il dit.
Revenant sur l’augmentation des prix sur le marché de l’automobile, le ministre a déclaré : “Même sur le marché de l’automobile à l’échelle internationale, les prix ont enregistré une hausse vertigineuse“, Il explique cette hausse par la pénurie des puces et des composants électroniques en provenance de Taïwan. Une pénurie qui “a impacté le marché automobile mondial“, a-t-il affirmé.