La polémique se poursuit autour du projet du groupe Cevital d’implanter une usine de trituration de graines oléagineuses à Béjaïa.
Dans une lettre ouverte envoyée au président Abdelaziz Bouteflika, la Coordination nationale des comités de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques affirme que le groupe d’Issad Rebrab « dispose d’une assiette de terrain, située dans une zone industrielle, extérieure au périmètre portuaire et destinée à accueillir le projet ».
En d’autres termes, le port n’a aucune raison de continuer à bloquer les équipements destinés à l’usine de trituration de graines oléagineuses.
Interrogé par TSA, le directeur général du port de Béjaïa répond. « Nous entendons des rumeurs portant sur l’achat d’un terrain situé entre Sonatrach et le centre de GPL de Naftal. C’est un terrain attenant au port. Il est dans la zone extra-portuaire du port. Mais quand je me réfère aux autorités locales (Domaines, wilaya, APC), on laisse entendre que ces rumeurs ne sont pas fondées. Pour les autorités locales, le groupe n’a acheté aucun terrain et n’a demandé aucune autorisation pour implanter le projet sur cette assiette », assure Djelloul Achour.
Pour lui, Cevital veut « créer un fait accompli ». « Il souhaite ramener les équipements et les entreposer au port et mettre les autorités devant le fait accompli. Il s’agit d’un projet d’envergure nationale. Il doit requérir des autorisations comme celle du CNI (Conseil national d’investissement) », a ajouté notre interlocuteur qui rappelle que le « port est une institution publique régie par une réglementation ».
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