Le président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche 1er octobre une réunion du Conseil des ministres durant laquelle il a pris de nombreuses décisions dont celles d’augmenter la bourse des étudiants, d’affecter des logements aux imams, et d’approvisionner le marché en produits de consommation.
Cette réunion a été consacrée à l’étude d’un projet de loi relatif à la lutte contre la contrefaçon et à l’usage de faux, à la présentation d’un exposé sur l’approvisionnement du marché en produits de large consommation et leur distribution ainsi qu’à l’évaluation des rentrées scolaires universitaires, selon un communiqué de la Présidence de la République.
Des logements et une hausse des salaires pour les imams
Le Conseil des ministres a validé la déclaration de politique générale du gouvernement et le président Tebboune a affirmé que l’État poursuivra la réhabilitation générale pour se relever des effets de la « période précédente », allusion au règne du défunt président Abdelaziz Bouteflika, dont les résultats ont été « désastreux » et dont les « conséquences ont été dangereuses pour le pays. »
Le président Tebboune a demandé l’ouverture du dossier des imams et leur classification ainsi que celle des mosquées, afin d’organiser davantage le secteur.
Le chef de l’État a ordonné l’élaboration d’un statut particulier pour les imams, qui comprendra une révision de leurs salaires, selon le communiqué. Il a demandé au ministère de l’Intérieur, d’affecter des logements de fonction aux imams dans toutes les grandes mosquées des wilayas, ou dans de nouvelles résidences, en tenant compte des mutations dans leur profession.
Rentrée universitaire : Tebboune augmente la bourse des étudiants
Le président a « ordonné de relever la bourse des étudiants universitaires de 1.300 dinars par mois à 2.000 dinars par mois ». La décision entre en vigueur immédiatement, c’est-à-dire à partir de ce dimanche 1eroctobre, et en « attendant l’élaboration d’une nouvelle vision globale du système des œuvres universitaires en Algérie. »
Écoles : Tebboune donne un délai de deux semaines pour les achever
Le Président de la République a ordonné au gouvernement d’achever la préparation des écoles, qu’elles soient en cours de rénovation ou de construction, et ce en coordination avec les walis dans un « délai de deux semaines au plus tard. »
Il a ordonné au gouvernement d’identifier toutes les « préoccupations des parents d’élèves concernant la scolarité de leurs enfants, aussi simples soient-elles, et y apporter immédiatement les solutions nécessaires. »
Produits de large consommation et pénuries : les messages de Tebboune
Concernant la présentation du Ministre de l’Agriculture sur l’approvisionnement du marché en produits de large consommation, le président Tebboune a décidé de plusieurs mesures en faveur des agriculteurs touchés par la sécheresse.
Il s’agit du report du paiement des redevances dues sur les terres concédées sous forme de concessions et des prêts agricoles pour une durée de trois ans, avec une prise en charge des taux d’intérêt. Autre mesure prise par Tebboune : indemniser les céréaliers dont la récolte a été endommagée et leur fournir gratuitement les semences et les engrais.
Le président Tebboune a expliqué en Conseil des ministres que la « régulation des opérations d’importation vise à encourager et à protéger le produit national et non à créer une pénurie au détriment des citoyens ». « Il n’y a pas d’austérité avec la nourriture des Algériens », a-t-il dit, en demandant d’accélérer la « réalisation des silos de stockage des céréales, pour atteindre une capacité de millions de tonnes ».
Le chef de l’État a souligné la nécessité d’appliquer « strictement » le plan de l’État visant à réglementer l’importation et la fourniture de divers produits, afin d’éviter la mauvaise interprétation des décisions gouvernementales pour créer et alimenter des rumeurs sur les pénuries, L’État est en « mesure de garantir une stabilité économique et sociale confortablement dans le cadre de la loi sur concurrence ».
Le président Tebboune a réitéré le soutien de l’État aux produits de grande consommation « quels que soient les prix sur les marchés internationaux ». L’État reste à « l’affût de toutes les tentatives visant à priver les Algériens de leur nourriture ».
