Deux jours après la bousculade mortelle lors du concert de Soolking jeudi soir au stade du 20-Août à Alger, les sanctions pleuvent. Le premier responsable à faire tomber est le directeur général de l’ONDA, Sami Bencheikh El Hocine, limogé hier vendredi par le premier ministre Nourredine Bedoui.

L’ONDA est l’organisme public qui a organisé, jeudi soir, le concert-événement du rappeur Soolking durant lequel cinq personnes ont trouvé la mort lors d’une bousculade. Ce samedi, la ministre de la Culture Meriem Merdaci a présenté sa démission au chef de l’État Abdelkader Bensalah, qui l’a acceptée, selon l’ENTV.

Ni la présidence, ni Mme Merdaci n’ont donné les raisons de cette démission, qui survient deux jours après le drame du stade du 20-Août où cinq personnes ont perdu la vie dans une bousculade avant le début du concert du chanteur Soolking, organisé par l’ONDA. Cet organisme est sous tutelle du ministère de la Culture et Mme Merdaci s’est impliquée personnellement dans l’organisation du spectacle de Soolking.

Les effets du séisme politique provoqué par la bousculade mortelle lors du concert du rappeur algérien ne sont pas limités au ministère de la Culture.

Ce samedi en fin d’après-midi, c’est le directeur général de la sûreté nationale (DGSN) Abdelkader Bouhadba, qui perd son poste. Il a été limogé par Bensalah qui a aussitôt nommé Khenifa Ounissi pour lui succéder. Comme pour le patron de l’ONDA, la présidence n’a pas fourni les raisons du changement à la tête de la DGSN, mais le limogeage de Bouhadba intervient aussi deux jours après le drame du 20-Août. Comme l’ONDA et la ministre de la Culture, la police a été particulièrement critiquée sur les réseaux sociaux pour sa gestion des spectateurs à l’extérieur du stade.

D’autres sanctions pourraient tomber, en attendant les résultats de l’enquête lancée par la justice, pour déterminer les responsabilités dans ce drame.