Les bas-côtés des routes algériennes, les forêts et les champs qui y sont proches sont parfois jonchées de bouteilles et de cannettes de bière vides.
Dans certaines régions du pays, ce phénomène est largement répandu en raison d’une tendance des consommateurs à consommer cette boisson dans la nature.
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Ils s’approvisionnent auprès des débits de boissons et filent dans leurs voitures dans des coins isolés pour boire. Le problème est qu’après, ils rejettent les bouteilles vides et les canettes dans la nature.
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Faute d’un système de recyclage du verre et de l’aluminium en Algérie, ces bouteilles jonchent les bas-côtés des routes et les forêts.
En plus de la pollution, le verre sur le sol peut produire un effet loupe avec le soleil et enflammer les herbes aux environs, ce qui pourrait provoquer des incendies dévastateurs surtout en été.
Face à ce phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années, les autorités gardent les bras croisés. Des opérations de ramassage des bouteilles vides sont parfois menées par des associations, mais cela ne suffit pas pour endiguer le phénomène, alors que la consommation d’alcool est strictement réglementée et ne peut être tolérée dans la nature.
D’autant qu’ils boivent de la bière à volonté sur les bas-côtés et dans les forêts, ils s’y rendent en voitures et prennent donc le risque de conduire en état d’ébriété.
« Infamie »
Mais cette situation d’impunité risque de ne pas durer longtemps surtout à Sidi Bel Abbès, où le wali menace de sévir contre les débits de boissons alcoolisées.
Lors d’un déplacement sur le terrain en tenue décontractée, le premier responsable de la wilaya s’est offusqué de l’amoncellement des bouteilles vides sur le bas-côté d’une route.
« S’ils n’arrêtent pas de jeter les bouteilles dans la nature, je vais prendre des mesures contre les dépositaires. Je vais les fermer. Il n’y aucun endroit à Sidi Bel Abbès qui est épargné par ce phénomène. Ils polluent leurs cerveaux, la société et la nature. C’est le summum de l’infamie », a dénoncé le wali.