Le sommet du Brics, qui se tient en Afrique du mardi au jeudi 24 août, suscite la polémique au Maroc alors que l’Algérie devrait y prendre part.
Le groupe des cinq pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) se tient à Johannesburg dans un contexte international bouleversé par la guerre en Ukraine.
D’ailleurs, le président russe Vladimir Poutine, sous le coup d’un mandat d’arrêt international délivré par la Cour pénale internationale, sera le grand absent de ce sommet.
La Russie sera représentée par son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Poutine pourrait suivre certains débats par visioconférence, ont indiqué les organisateurs.
Outre le contexte des tensions entre l’Occident d’un côté, la Russie et la Chine de l’autre, le sommet des Brics de cette année pourrait décider d’accueillir d’autres pays qui ont présenté des candidatures pour rejoindre ce groupe, ou du moins fixer les critères d’adhésion de nouveaux membres.
Brics : le Maroc furieux contre l’Afrique du sud
Une question qui divise la Chine et la Russie d’un côté, le Brésil et l’Inde de l’autre. Les deux premiers sont favorables à l’élargissement des Brics pour mieux peser sur la scène internationale. Les deux autres pays sont plutôt réticents à l’agrandissement des Brics.
En attendant que cette question sensible soit tranchée, le Maroc est déjà vexé parce que contrairement à d’autres candidats comme l’Algérie, il n’a pas été invité à prendre part au sommet des Brics à Johannesburg.
Furieux, le Maroc a répondu via son agence de presse officielle Map et s’en est pris à l’Afrique du sud, un pays avec lequel il entretient des relations difficiles en raison de la position de Pretoria dans le conflit au Sahara occidental.
Comme l’Algérie, l’Afrique du sud soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination alors que le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie intégrante de son territoire.
Le Maroc affirme qu’« il n’a jamais été question de répondre positivement à l’invitation à la réunion “Brics/Afrique” prévue en Afrique du Sud ou de participer à cette réunion à quelque niveau que ce soit ».
Les candidatures du Maroc aux Brics ainsi que celles d’autres pays africains ont été dévoilées il y a quelques jours par la ministre des Affaires étrangères sud-africaine Naledi Pandor. Ce que Rabat dément. La dépêche de la MAP affirme que le Maroc n’a pas présenté de candidature aux Brics.
Si Rabat dit entretenir des relations avec quatre pays de ce groupe, ce n’est pas le cas avec l’Afrique du sud.
L’occasion pour le royaume de s’en prendre violemment à l’Afrique du sud qu’il accuse d’« agissements notoirement malveillants à l’endroit de ses intérêts supérieurs », selon l’agence Map.