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Bucarest met fin à des rumeurs sur un possible transfert de son ambassade à Jérusalem

La Roumanie a mis fin vendredi à des rumeurs sur un possible transfert de son ambassade à Jérusalem, soulignant que le statut de cette ville “doit être établi” par un “accord direct” entre Israéliens et Palestiniens.

Cette position a été détaillée par le président roumain Klaus Iohannis, lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a souligné la présidence roumaine dans un communiqué.

Le dirigeant israélien, qui a eu l’initiative de l’appel, a remercié à cette occasion la Roumanie pour son vote d'”abstention” fin décembre, quand l’Assemblée générale de l’ONU a condamné la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les Etats-Unis.

M. Iohannis a précisé que “le moment d’adopter” cette résolution “a été regardé avec réticence” par Bucarest, “ce qui a motivé la décision du vote d’+abstention+”, selon le communiqué.

Pour autant, “le statut de Jérusalem représente un thème central des négociations de paix et son statut doit être établi à la suite d’un accord direct entre les parties”, a rappelé M. Iohannis, reprenant le point de vue officiel des Nations unies et de l’UE.

Fin décembre, la vice-ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Hotovely avait déclaré qu’Israël était en contact avec “au moins dix pays” pour le transfert de leur ambassade à Jérusalem, à la suite de l’annonce des Etats-Unis.

Elle n’avait pas donné de noms, mais la radio publique israélienne, citant des sources diplomatiques locales, avait évoqué la Roumanie parmi les pays qui pourraient prendre une telle initiative.

Le président du parti social-démocrate au pouvoir, Liviu Dragnea, avait accrédité cette hypothèse en estimant que “la Roumanie devrait réfléchir sérieusement à transférer” son ambassade à Jérusalem, notamment pour des raisons de “logistique”.

Outre les Etats-Unis, le Guatemala a annoncé son intention de procéder à un tel transfert.

L’ONU ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est, qu’elle considère comme un territoire occupé. Pour elle, le statut final de Jérusalem doit être négocié entre les parties.

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