Rossé 3-0 à l’aller, le Bayern Munich a pris sa revanche mardi à domicile contre le Paris SG (3-1), sans parvenir à prendre la tête du groupe A mais en rappelant aux Parisiens que, même avec Neymar et Kylian Mbappé, la Ligue des champions sera très difficile à gagner.
Deux buts inscrits rapidement par le Polonais Robert Lewandowski (8e) et le milieu français Corentin Tolisso (37e), auteur plus tard d’un doublé (69e), des Parisiens fébriles défensivement… Il flottait mardi soir dans l’Allianz Arena le souvenir de Barcelone où Paris avait subi la saison dernière une terrible défaite 6-1, après avoir gagné le huitième de finale aller (4-0).
Le PSG a pourtant déboursé plus de 400 millions d’euros cet été pour attirer son bourreau de cette soirée-là, le Brésilien Neymar, et l’étoile montante du football français, Kylian Mbappé, buteur (50e) et meilleur parisien mardi soir, histoire de ne plus vivre une telle soirée.
– Conséquences différentes –
Et de fait, les conséquences sont tout autres à Munich, puisque Paris termine la phase de poules à la première place de son groupe A, ce qui devrait maximiser ses chances d’affronter un adversaire plus accessible lors des huitièmes de finale. Cela lui permettra en outre de recevoir au match retour, pas comme la saison dernière.
Mais quand même, face à un Bayern Munich méthodique, solide en défense et au milieu, remis d’équerre par Jupp Heynckes, le PSG a pu mesurer le chemin qui lui restait à parcourir jusqu’à son objectif ultime de remporter la Ligue des champions.
Ses deux pépites ont fait leur match, Mbappé notamment chauffant dès la 3e minute les gants de Sven Ulreich d’une frappe puissante (3e). Il a aussi administré quelques jolis centres dont l’un a été raté par Edinson Cavani (8e) et l’autre renvoyé par Niklas Süle (30e) et aurait pu s’offrir un doublé en toute fin de match.
Il a surtout inscrit, de la tête (50e), un but plein d’aplomb sur un centre d’Edinson Cavani au plus grand soulagement des quelques 3.800 supporters parisiens présents dans le parcage visiteurs de l’Allianz Arena – et souvent plus bruyants que le stade tout entier.
Voilà le gamin de bientôt 19 ans plus que jamais meilleur « teenager » de la Ligue des champions avec déjà 10 buts en carrière (4 avec Paris) dans la compétition reine de clubs.
– Défense fébrile –
Quant à Neymar, il est redescendu très bas pour suppléer son milieu de terrain et n’a pas hésité à prendre le jeu à son compte, sans parvenir toutefois à inscrire un but qui aurait fait de lui le premier à marquer lors de chacune des six journées de Ligue des champions.
Mais Paris a beaucoup souffert en défense, notamment Layvin Kurzawa face au très bon Kingsley Coman, formé par le club parisien. Il a aussi perdu sur blessure son capitaine, Thiago Silva (72e), pas toujours souverain.
Déjà battus dans le froid strasbourgeois samedi (2-1), les hommes d’Unai Emery ont globalement semblés très fébriles, bien loin de la sérénité affichée depuis le début de la phase de poules qui l’a vu inscrire au total 25 buts, soit un record dans la compétition.
L’Italien Marco Verratti a été plutôt convaincant, tout comme Adrien Rabiot. Mais la défense bavaroise, guidée par un Mats Hummels impérial, était faite d’un autre bois que celles d’Anderlecht ou du Celtic Glasgow.
Or, si Paris entend gagner dès cette saison la Ligue des champions, il lui faudra battre des équipes du même calibre que ce Bayern redevenu dangereux et toujours inspiré dans la construction de ses attaques. Mardi, malgré les sommes déboursées cet été, il n’a jamais semblé en avoir les moyens.