Tout le monde est unanime sur le fait que Youcef Belaili n’a pas eu la carrière qu’il mérite. Doté d’un immense talent, l’international algérien joue actuellement à Ajaccio.
Il a rejoint ce club de Ligue 1 française en octobre dernier, après une expérience qui a tourné court avec Angers, une équipe de même dimension. Avant d’atterrir en France, il avait évolué en Algérie, en Tunisie et dans le Golfe.
Avec la sélection nationale d’Algérie, Youcef Belaili a en revanche plus que brillé, en arrachant une place de titulaire indiscutable depuis la victoire à la CAN 2019, à laquelle il a grandement contribué sous la conduite de Djamel Belmadi.
Presque de toute sa carrière, Youcef Belaili n’est jamais allé au bout d’un contrat. Beaucoup a été dit sur le rôle de son entourage, notamment son père qui est aussi son manager, dans cette instabilité et les mauvais choix de carrière du joueur originaire d’Oran.
C’était par exemple le cas lors de la résiliation de son contrat avec Angers en octobre dernier. Le joueur avait expliqué sa décision de partir par le fait que sa famille n’avait pas obtenu le visa d’entrée en France.
Belaili préfère le Real au Barça
Mais en fait, le premier « mauvais choix » de Youcef Belaili remonte à une quinzaine d’années lorsqu’il a décliné une offre du Stade Malherbe de Caen. Il avait alors 16 ans.
Dans une interview à l’application Free Ligue1, il raconte que les dirigeants du club français sont venus jusqu’à Oran pour le convaincre de les rejoindre. « Ils m’ont remis un maillot avec le numéro 10 », se souvient-il.
Mais Belaili avoue qu’il ne pouvait pas se séparer de ses parents qui, à l’époque aussi, n’avaient pas eu le visa pour la France. Il est alors parti pour l’Espérance de Tunis, puis à l’USM Alger, où il sera contrôlé positif à une substance prohibée qui lui vaudra une suspension de deux ans.
A 31 ans, le joueur regrette de ne pas avoir accepté l’offre de Caen il y a 15 ans. « Oui, je le regrette, j’aurais dû y aller », avoue-t-il. Il reconnaît aussi son côté un peu « dilettante » que beaucoup lui reprochent.
Même s’il n’a pas 20 ans, Belaili ne désespère pas de jouer à un niveau supérieur en Europe. « Je vais essayer de faire une bonne saison avec Ajaccio pour partir », dit-il à Free Ligue1. Sa destination préférée ? « L’Espagne », répond-il sans hésiter. Il est plutôt Real Madrid que Barcelone, révèle-t-il au passage.
Outre l’Espagne, il y a aussi l’Angleterre où son « pote » de Manchester City, Ryad Mahrez, n’a eu de cesse de lui faire des appels du pied. « Il m’a dit que j’ai ma place en Premier League », confie-t-il.