Le premier Moharram 1439, premier jour de l’an de l’Hégire, sera-t-il célébré le jeudi 21 ou le vendredi 22 septembre 2017 ? La confusion est entretenue depuis quelques jours par deux ministères.
Lundi 18 septembre, le ministère du Travail et de la Sécurité sociale a fixé la date du 1er Moharram au vendredi 22 septembre 2017, en précisant qu’elle sera « chômée et payée », alors qu’elle est de facto puisque c’est le premier jour du week-end.
Le département de Mourad Zemali s’est appuyé sur la loi 278/63 du 26 juillet 1963 fixant la liste des fêtes légales pour faire l’annonce. C’est la première fois que le ministère du Travail précède l’annonce du ministère des Affaires religieuses qui, habituellement, confirme les dates de célébration des fêtes religieuses comme l’Aïd El-Fitr, l’Aïd El-Adha ou le Mawlid Ennabaoui.
Le département de Mohamed Aïssa s’appuie, à chaque fois, sur le rapport du Comité d’observation lunaire pour faire l’annonce (les fêtes musulmanes sont célébrées selon le calendrier lunaire).
Or ce comité se réunit, ce mercredi 29 Dhou El Hidja au soir, pour confirmer ou non l’observation du croissant lunaire annonçant le début du nouvel an de l’Hégire.
Mohamed Aïssa a écrit sur sa page Facebook que son ministère n’a fait aucune annonce sur Moharram en rappelant la procédure habituelle. Il a précisé aussi que son département écoute l’avis scientifique du CRAAG (Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique ) avant de se prononcer.
Zineddine Zeroual, président de l’Association scientifique Ibn Haythem, a déclaré à Ennahar TV que le premier jour de Moharram pourrait coïncider avec le jeudi 21 septembre, ajoutant ainsi une couche à la polémique. Selon lui, la nouvelle lune serait observée, mercredi soir, vers 18h30 en Algérie.
Alors le ministère du Travail s’est-il précipité ? A-t-il dépassé ses prérogatives ? Les deux ministères ont choisi de communiquer par le biais de Facebook, ce qui est assez nouveau dans « le langage » de la communication officielle.