Société

Caftan : le Maroc porte plainte devant l’Unesco contre l’Algérie

Le caftan divise l’Algérie et le Maroc. Cette tunique, portée lors des cérémonies en Algérie, au Maroc et dans d’autres pays, fait l’objet d’une dispute entre les deux pays. Le Maroc veut se l’approprier en considérant qu’il fait partie de son patrimoine culturel.

L’Algérie a aussi son caftan et refuse qu’il soit volé par son voisin. L’affaire a pris de l’ampleur après le dépôt par l’Algérie d’un dossier d’inscription de la Gandoura et de la Mlehfa à l’Unesco en 2023.

Le Maroc a menacé de saisir l’organisation onusienne et selon la presse du royaume, il est passé à l’acte. De nombreux médias marocains dont Hespress ont rapporté, ce lundi, que le Maroc a déposé plainte contre l’Algérie devant l’Unesco, l’accusant carrément de voler le caftan marocain.

Cette plainte a été introduite par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la communication en réponse au dépôt par l’Algérie d’un dossier à l’Unesco pour l’inscription de vêtements traditionnels algériens. Selon la presse marocaine, le Maroc se plaint de la présence d’un caftan de « Ntaâ de Fès » dans le dossier algérien.

Cette plainte survient quelques jours après la polémique qui a opposé les Marocains aux Algériens à la Foire de Paris 2024 qui s’est déroulée du 1er au 12 mai à Porte de Versailles. Des Marocains ont tenté en vain de faire retirer du stand Algérie des caftans exposés par la jeune couturière Lina Boussahi.

Dispute autour du caftan : le Maroc porte l’affaire devant l’Unesco

Cette dernière a affirmé à TSA avoir été insultée et menacée par les Marocains sur les réseaux sociaux. Mais leur requête auprès de la direction de la Foire de Paris n’a pas abouti. L’affaire a pris de l’ampleur et l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Saïd Moussi, est intervenu pour apporter le soutien de l’Etat algérien à la couturière Lina Boussahi.

Le Maroc n’est pas à son premier coup d’essai pour tenter de s’approprier soit le patrimoine maghrébin commun ou des éléments culturels algériens. « Tout ce qu’il voit, il le revendique », déplore un haut responsable algérien.

Pour la plainte du Maroc auprès de l’Unesco, l’Algérie ne se laissera pas faire. « Dans le cas où il y a une procédure à l’Unesco, l’Algérie disposera des dossiers et des arguments solides pour répondre », a déclaré en juin dernier à TSA, Saïd Hammoudi, conseiller de la ministre de la Culture Soraya Mouloudji. La bataille ne fait que commencer entre le Maroc et l’Algérie à l’Unesco.

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