La campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre a entamé, ce mercredi 20 novembre, son quatrième jour avec de nouvelles promesses des candidats.
Azzedine Mihoubi était l’invité du Forum du quotidien arabophone El Hiwar. Il a appelé à la « nécessité de rapprocher l’administration du citoyen ». Le candidat du RND a également mis l’accent sur l’importance de la numérisation de l’administration.
Le candidat Mihoubi assure qu’il a la possibilité, s’il est élu, de récupérer l’argent qui a été détourné vers l’étranger, comme il a plaidé pour une nouvelle Constitution tout en insistant sur l’indépendance de la justice qui demeure, selon lui, l’impératif pour le retour de la confiance de la population envers cette institution.
Sur le plan économique, Mihoubi reconnait la difficulté de la conjoncture et s’engage à œuvrer à trouver des solutions pour redresser la situation.
À partir de Chlef, Ali Benflis a évoqué la crise multidimensionnelle que le vit le pays, tout en soulignant la nécessité d’appliquer des politiques qui soient en adéquation avec les aspirations du peuple.
Le candidat a mis en garde contre ce qu’il appelle la politique de l’improvisation qui a conduit le pays vers le marasme actuel. Benflis a promis d’apporter des réponses aux revendications des retraités de l’ANP et des patriotes, estimant qu’il ne laissera pas tomber des personnes qui ont défendu le pays pendant les années noires.
Il s’engage aussi à ouvrir les dossiers des enseignants, des cadres et des personnes aux besoins spécifiques et d’initier le dialogue avec ces catégories en vue de réaliser leurs doléances.
De Mascara, le candidat Abdelaziz Belaid a promis de donner plus de place à l’agriculture, soulignant que son programme apporte des solutions aux difficultés que connaissent les villes éloignées.
Il a, a cet effet plaidé en faveur de l’investissement dans les régions agricoles.
Belaid s’en est pris à la corruption et à la bureaucratie qui ont, selon lui, retardé la croissance et fait perdre des opportunités de développement.
Le front des opposants au scrutin ne faiblit pas
Le front des opposants au scrutin ne faiblit pas. À Bejaïa, des citoyens ont organisé un rassemblement devant le siège de la wilaya contre la tenue de l’élection présidentielle. « Hna ouled Amirouche, marche arrière ma nwellouche », a scandé la foule.
Devant le siège de la wilaya de Médéa, deux groupes de citoyens se sont fait face. D’un côté, les partisans de la présidentielle et de l’autre les opposant à celle-ci.
À Bouira, le maire de Haïzer et son staff ont tenu à rassurer leurs concitoyens quant à leur soutien inconditionnel au mouvement populaire et renouvellent leur engagement à ne pas encadrer la présidentielle du 12 décembre.
Sur le front judiciaire, le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD) a annoncé ce mercredi la condamnation aujourd’hui à Mascara de l’activiste Hadj Ghermoul à trois mois avec sursis.
Plusieurs activistes et manifestants hostiles à la tenue de la présidentielle du 12 décembre devaient être présentés devant les tribunaux.
À Chelf, le militant Halim Feddel a été placé, ce mercredi, en détention provisoire par le juge d’instruction, selon la même source. « Plus de 20 personnes arrêtées à Relizane et qui sont devant le procureur depuis ce matin », écrit le CNLD en fin de journée. L’activiste Ali Houari, « administrateur de plusieurs pages Facebook proches de la révolution qui a été arrêté hier par des éléments du service de sécurité sera présenté finalement demain, jeudi 21 novembre, devant le procureur du tribunal de Tipaza. (Cherchel) », ajoute le Comité.
À Bordj Bou Arreridj, le célèbre activiste et blogueur Brahim Laalami « qui a été arrêté hier à Djaafra (wilaya Bordj Bou-Arreridj) a été obligé de payer l’amende de 100 000 dinars aujourd’hui », après avoir été placé sous le contrôle judiciaire, rapporte également le CNLD.