L’ancien sélectionneur national Rabah Saâdane jette un nouveau pavé dans la marre du football algérien.

Après son conflit avec le président de la Fédération algérienne (FAF) Kheireddine Zetchi, Saâdane a révélé jeudi soir que la demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2010 en Angola face à l’Égypte (4-0) était « combinée ».

« Le résultat du match était arrangé d’avance à 100%. J’avais refusé d’entrer dans ce jeu de combine. Le match intervenait deux mois après notre qualification pour le Mondial 2010 aux dépens de l’Égypte à Oumdurman (Soudan). L’histoire retiendra que j’avais refusé de trahir mon pays. Le jour du match, j’avais tout compris. Le principe était de permettre à l’Égypte qui avait besoin de remporter la CAN après avoir échoué à se qualifier pour la Coupe du monde », a indiqué Saâdane dans un entretien accordé à Echorouk News.

Saâdane, qui vient de démissionner de son poste de directeur technique national (DTN), a jeté un pavé dans la mare avec ces révélations qui remettent en question la crédibilité de l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua, alors premier responsable du football national à l’époque des faits.

La sortie médiatique de Saâdane intervient deux jours après l’enquête consacrée par le magazine France Football à la corruption en Algérie, révélant des chiffres accablants sur un phénomène de la corruption qui a pris des proportions alarmantes.

« Bienvenue au Pays de la Corruption », titrait FF, dont il s’agit de la deuxième enquête dédiée à la corruption en Algérie après celle publiée par le média britannique BBC en septembre dernier.

Rappelons que Saâdane est entré récemment dans une véritable « guerre » par presse interposée, avec le président de la FAF Kheireddine Zetchi, l’accusant ouvertement d’être à l’origine d’une « machination et d’un complot » le visant, suite à son voyage avorté à Londres où il devait assister à la Conférence organisée par la FIFA sur le dernier Mondial 2018 en Russie.