Combative et conquérante : L’EN a donné des signes positifs vendredi soir lors de sa victoire face au Bénin 2 à 0 (mi-temps : 1-0) au stade Mustapha-Tchaker de Blida (20h45) dans le cadre de la 3e journée des qualifications de la Coupe d’ Afrique des nations CAN-2019.
On s’attendait bien à une réaction de la part des Verts pour le premier match à domicile sous la direction du nouveau sélectionneur Djamel Belmadi, et on l’a eu, même si un gros travail reste à faire pour atteindre le summum.
Ayant réussi à stopper l’hémorragie en revenant avec le point du match nul de la Gambie (1-1) pour ses grands débuts avec les Verts en septembre dernier, Belmadi a réussi à galvaniser ses troupes et surtout permettre aux coéquipiers de Riyad Mahrez de retrouver, un tant soit peu, la joie de jouer.
Face au Bénin, la grinta et la volonté de bien faire étaient largement perceptibles chez les joueurs qui voulaient tant mettre fin à une longue période de disette. Même si la manière n’y était pas à 100% face à un adversaire loin d’être un foudre de guerre, il n’en demeure pas moins que l’équipe nationale est en passe de sortir la tête de l’eau en attendant de confirmer son réveil mardi prochain à Cotonou.
« Nous avons réussi l’essentiel avec cette importante victoire. Certes, on aurait pu mieux faire du point de vu qualité de jeu, mais c’est une chose qui vient avec le temps. Mais on va y arriver, d’autant plus que les ingrédients sont présents », a reconnu Belmadi à l’issue de la partie, rapporte l’agence officielle APS.
Des changements osés
Concernant les choix tactiques, Djamel Belmadi a bel et bien fait sa « révolution » en reléguant sur le banc le défenseur Aissa Mandi, considéré pourtant comme l’un des tauliers de l’EN avec ses 41 sélections. Un choix osé mais payant, puisque la défense n’a pas encaissé de but face au Bénin, et a fait preuve également de solidité avec notamment une charnière centrale inédite composée de Bensebaini et Tahrat.
Le milieu de terrain offensif Yassine Benzia, titularisé pour la deuxième fois seulement en sélection, a réussi à tirer son épingle de jeu dans un rôle de meneur de jeu, ou plutôt en électron libre. Le joueur de Fenerbahçe (Turquie) a eu droit à sa sortie en seconde période à une standing ovation, preuve que l’ancien lillois a marqué des points dans l’optique d’arracher une place dans le onze de Belmadi.
Côté satisfaction, le latéral droit Youcef Attal a été incontestablement l’homme du match. Au four et au moulin, que ce soit sur le plan offensif ou défensif, le natif de Tizi-Ouzou a confirmé tout le bien que l’on pensait lui, alors qu’il est en train de crever l’écran sous les couleurs de sa formation de l’OGC Nice (Ligue 1/ France).
L’excellent rendement d’Attal, pur produit de l’Académie JMG du Paradou AC, a conforté Belmadi dans son choix dans un poste qui a souvent donné des soucis aux précédents sélectionneurs.
Outre ces changements notables, Belmadi a réalisé un excellent coaching avec l’incorporation de Feghouli, qui s’est illustrée dans la foulée avec une passe décisive dans l’action du second but signé Bounedjah. Ce dernier, a confirmé son sens inné de buteur en marquant pour la deuxième fois de suite, après le but inscrit à Banjul face à la Gambie.
En somme, il y avait bien l’effet Belmadi vendredi à Blida, une touche assez perceptible sur le terrain, même s’il y aura des réglages à parfaire et des automatismes à trouver pour permettre à cette équipe de chasser définitivement les vieux démons et reconquérir son standing sur le plan continental.
Avec quatre points récoltés sur six possible, le président de la FAF Kheireddine Zetchi est certainement conforté dans le choix porté sur Belmadi, désigné à la tête des Verts en août en remplacement de Rabah Madjer, alors que l’équipe restait sur une mauvaise série de quatre défaites de rang en amical.