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CAN 2019. Belmadi : « On n’a pas besoin de voir le Maroc éliminé pour être avertis »

Le sélectionneur de l’équipe nationale de football Djamel Belmadi, s’est montré prudent mais confiant ce samedi à la veille du match face à la Guinée, au stade du 30 juin du Caire (dimanche à 20h00 algérienne) en 8e de finale de la CAN.

« On n’a pas besoin de voir le Maroc éliminé pour être avertis. L’élimination a été violente pour les Marocains, après avoir fait un carton plein en phase de poules. On n’a pas besoin d’avoir des exemples comme ça. Les joueurs sont plus que jamais déterminés à continuer l’aventure. On a préparé le match de la Guinée de la même manière qu’avec le Kenya, le Sénégal, et la Tanzanie. Si la Guinée doit nous battre, elle doit être très forte », a affirmé Belmadi, au cours d’une conférence de presse tenue au stade du 30 juin du Caire.

L’équipe nationale a terminé le premier tour en tête du groupe C, alignant trois victoires en autant de matchs, ce qui n’était plus arrivé depuis l’édition 1990 disputée et remportée à domicile. La Guinée s’est qualifiée parmi les quatre meilleures nations classées troisièmes, en compagnie de la RD Congo, du Bénin, et de l’Afrique du Sud.

« Le premier tour était une sorte de mini-championnat, que nous avons bouclé en réalisant un parcours sans-faute. Nous sommes désormais devant une nouvelle compétition, à élimination directe, avec des matchs que je qualifie de petites finales, c’est ce que j’ai dit d’ailleurs aux joueurs. La préparation du point de vue psychologique a été différente. Nous devons être prêts pour cette première finale », a-t-il ajouté.

Largement en tête devant l’Algérie dans les confrontations officielles entre les deux pays (4 succès pour 2), la Guinée va certainement chercher à perpétuer la tradition. Pour Belmadi, il s’agit d’une mise en garde : « Ils sont meilleurs que nous sur le plan des statistiques. Pour moi, c’est une mise en garde ».

« Être élu meilleur entraîneur du premier tour ne m’interpelle pas beaucoup »

Élu meilleur entraîneur de la phase de poules par la Confédération africaine de football (CAF), Belmadi a exprimé son refus d’endosser l’étiquette d’un héros national.

« Pour moi, trop d’éloges rend faible. Cette distinction ça me flatte certes, mais c’est égal pour moi : meilleur staff, meilleurs joueurs. C’est une chose qui ne m’interpelle pas beaucoup. Ce qui m’intéresse et de voir les joueurs garder les pieds sur terre. Nous avons abordé cette compétition pas pour gagner nos matchs du premier tour ou les 1/8es de finale, mais plutôt pour aller jusqu’au bout ».

Enfin, Belmadi a révélé qu’il était dans le même cas de figure qu’en 2014, alors qu’il dirigeait le Qatar en Coupe du Golfe, remportée en déplacement face à l’Arabie saoudite, pays organisateur (2-1).

« Cette CAN-2019 ressemble à ce qu’on a pu vivre en 2014 avec le Qatar, qui n’avait jamais gagné en déplacement face aux Saoudiens. Je ressens la même situation, j’espère avoir la même finalité. Il y’a beaucoup de motifs d’être satisfait, mais je suis plus que jamais à l’affût ».

En cas de qualification, l’Algérie rencontrera en quarts de finale le vainqueur du match Mali – Côte d’Ivoire, jeudi prochain au stade de Suez (17h00, algérienne).

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