Jeu rapide, passes courtes, solidarité collective : l’EN a retrouvé ses vertus sous la conduite du sélectionneur national, Djamel Belmadi. Son mérite : redonner une âme aux Verts, qualifiés avec panache pour les 1/8es de la CAN-2019 en Égypte avec deux victoires en autant de matchs.
Face au Sénégal, l’Algérie a disputé le match référence face à l’un des favoris en puissance pour la succession du Cameroun, tenant du trophée. Les Verts ont surclassé les « Lions de la Teranga », incapables de rugir face à la grinta des coéquipiers de l’excellent Ismaël Bennacer, désigné homme du match pour la deuxième fois de rang.
La victoire face au Kenya (2-0), lors du premier match, n’était donc guère un hasard. L’équipe nationale est bel et bien présente en terre égyptienne avec l’objectif d’aller jusqu’au bout de la compétition. Belmadi n’est pas étranger à cette « métamorphose » pour avoir permis à ce groupe de renaître de ses cendres, après avoir touché le fond avec l’ancien sélectionneur Rabah Madjer.
La méthode Belmadi n’a pas tardé à porter ses fruits. Dix mois après son arrivée en août 2018 à la tête de la sélection nationale, il a pu cerner le malaise, pour entamer ensuite un véritable chantier. Le plus urgent était de redonner une identité de jeu pour la sélection, ce qui est chose faite.
Face au Sénégal, certes amoindris par l’absence de trois cadors, les Algériens ont fait preuve de maîtrise dans le jeu, parvenant à contrôler les débats à leur avantage. Procédant par des contres tueurs, les coéquipiers de Riyad Mahrez auraient pu gagner par un score important, mais l’essentiel était bien là : un succès convaincant et une qualification amplement méritée au bout de la 2e journée.
« Je tiens à rendre hommage à mes joueurs qui ont appliqué mes consignes à la lettre avec beaucoup d’envie et de détermination, notamment sur le plan tactique, en fermant les espaces. Battre le Sénégal, n’était chose pas facile », a réagi Belmadi.
Pour beaucoup d’observateurs, l’équipe nationale n’a plus joué de cette manière depuis très longtemps. Solide défensivement et réaliste sur le plan offensif, l’Algérie a infligé au Sénégal sa première défaite depuis le 28 juin 2018, face à la Colombie (0-1) au Mondial 2018.
Considéré dans un passé récent comme un maillon faible, le milieu de terrain algérien a retrouvé des couleurs avec le retour en force d’un certain Adlène Guedioura, au poste de sentinelle, mais aussi grâce à l’infatigable Ismaël Bennacer, bien parti pour être l’une des révélations de cette CAN, et à Youcef Belaili, qui est en train de devenir un taulier de cette équipe.
Si les clignotants ont viré au vert en début de cette CAN, il n’en demeure pas mois que l’équipe nationale est appelée plus que jamais à garder les pieds sur terre, et éviter de verser dans l’euphorie de ces résultats positifs. Les joueurs en sont conscients.
Feghouli, dont il s’agit de la troisième CAN, a relevé l’importance de « rester lucides » pour éviter toute mauvaise surprise, à commencer par le troisième et dernier match du premier tour lundi prochain face à la Tanzanie.