Alors que les spéculations vont bon train sur une éventuelle délocalisation de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2019 du Cameroun dans un autre pays, le président de la Confédération africaine de football (CAF), le Malgache Ahmad Ahmad est sorti de sa réserve pour faire le point sur le dossier.
« Laissons la CAF se réunir à la fin du mois, et vous allez entendre par nos moyens de communication quelle est la position de la CAF par rapport à ça. Il y aura une prise de décision ou il y aura un ultimatum. Mais ça, ce n’est pas pour aujourd’hui que je peux le dire. Il faut qu’on se réunisse ensemble, avec les membres du Comité », a affirmé le patron de la CAF sur les ondes de RFI, dont les propos ont été repris lundi soir par le site Afrik Foot.
Très en retard en matière de préparatifs, le Cameroun pourrait se voir retirer l’organisation du plus grand événement footballistique du continent qui va se dérouler pour la première fois en présence de 24 nations, alors que le Maroc est bien placé pour prendre le relais. Une décision sera prise lors de la réunion du Bureau exécutif de la CAF les 27 et 28 septembre au Caire (Égypte).
« Ce que je peux vous dire, c’est que ce n’est pas la CAF qui retire la CAN à un pays ou à un autre. C’est le pays qui n’est pas prêt et qui se désiste. La CAF met tout simplement un cahier des charges. Vous êtes prêts, on organise. Vous n’êtes pas prêts, ça veut dire que vous vous retirez vous-même de cette organisation. La réalité, c’est le pays qui veut ou qui ne veut pas. Et le reproche doit aller au pays, pas à la CAF », a ajouté Ahmad Ahmad.
Une commission d’inspection dépêchée en début de l’année par la CAF au Cameroun avait « enregistré plusieurs dysfonctionnements qui ont entaché la marche des travaux de construction des infrastructures prévues par le cahier des charges de la CAF ».
Lundi dernier, un hôtel en cours de construction à Garoua au Cameroun dédié pour héberger les délégations de la CAN-2019 s’est effondré, faisant de nombreux blessés.
Le Maroc qui devait organiser la CAN-2015, s’est désisté à la dernière minute, évoquant comme raison l’épidémie du virus Ebola qui sévissait à cette époque en Afrique. La Guinée équatoriale s’était chargée d’organiser le tournoi remporté par la Côte d’Ivoire.