Plusieurs médias internationaux ont réagi ce lundi à la victoire par deux buts à un de l’équipe nationale algérienne face au Nigeria pour le compte des demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations, ayant permis à l’Algérie de se qualifier en finale pour la première fois en 29 ans.

« L’Algérie est en finale ! », réagit France Football. « Décidément, cette sélection algérienne a plus d’un tour dans son sac. C’est Mahrez, pas toujours à son niveau depuis le début de la CAN, qui a qualifié les siens pour la finale au prix d’une performance collective à la fois solide, rigoureuse et instinctive », relate le magazine français qui salue la performance de Belaili. « Contre le Nigeria, Belaili a encore fait étalage de sa puissance physique et de sa douceur technique », écrit-il.

« Le tournoi attendait Riyad Mahrez et durant les demi-finales il est enfin arrivé », écrit The Guardian au sujet du joueur de Manchester City.

« L’Algérie a gagné et affrontera un Sénégal sans Kalidou Koulibaly en finale, suspendu. Cependant, ceci représente seulement une petite fraction du récit, qui s’articule autour de l’étrange réticence de l’Algérie à croire en eux et à prendre avantage de leur supériorité », ajoute le grand quotidien britannique.

« L’Algérie a été clairement la meilleure équipe durant la première mi-temps, prenant l’avantage à travers le but contre son camp de William Troost-Ekong à la 40e minute. Mais, comme à leur habitude, ils se sont repliés et plutôt que de chercher à accroître leur avantage, ils ont reculé et laissé les choses se gâter », analyse la même source.

Au sujet du coup-franc tiré par Mahrez en fin de rencontre, le journal britannique écrit que « c’était sa chance d’être un héros, et il l’a saisie. La frappe était parfaite, fouettée du pied gauche autour du mur et au-delà du plongeon du gardien. C’était le dernier tir du match, ‘’un magnifique coup-franc tiré par un joueur génial’’, comme le dira le coach du Nigeria Gernot Rohr », explique The Guardian.

« Bien décidés à décrocher leur ticket pour la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019, ce sont les Fennecs qui dictent le rythme et développent leur jeu dans les premières minutes de ce choc des demi-finales. En face, les Super Eagles semblent complètement désorientés, ne parviennent pas à se dégager et commettent des fautes », écrit de son côté le magazine français Le Point.

« Dans les dernières secondes, les Fennecs obtiendront une deuxième balle de match, avec un coup franc superbement placé à l’entrée de la surface. Le capitaine de l’Algérie, Riyad Mahrez prend ses responsabilités, enroule sa frappe du droit et trompe le portier du Nigeria (90’+5). L’Algérie triomphe et rejoint le Sénégal en finale de la Coupe d’Afrique des nations 2019 ! », ajoute Le Point.

« Alors que le pays vit un mouvement de contestation politique inédit depuis fin février, le nouveau souhait du peuple algérien devra attendre encore un match, vendredi prochain pour être satisfait », affirme pour sa part le journal belge La Libre. « Inespéré avant le début de la compétition, le parcours remarquable des hommes de Djamel Belmadi suffit déjà au bonheur des supporters, privés d’épopée majeure de leurs ‘’Fennecs’’ depuis le Mondial-2014 », ajoute la même source.

« Pour tenter de décrocher la deuxième CAN de leur histoire, les équipiers de Sofiane Feghouli pourront compter sur une véritable marée verte à venir. En plus de la dizaine de vols commerciaux déjà mobilisés pour la demi-finale, le ministère de la Défense prévoit de mettre six avions de transport militaire à disposition des supporters algériens pour gonfler le contingent de supporters », indique le média belge, qui s’interroge : « Suffisant pour mettre fin au traditionnel vendredi de protestation, qui serait le 22e de la série ? ».

« C’était une victoire totalement méritée par l’Algérie qui avait une meilleure organisation tactique et une meilleure qualité que le Nigeria », affirme quant à lui le média ghanéen Ghanaweb. « L’Algérie pouvait jouer depuis l’arrière et cherchait à dominer la possession, tout en étant capable de faire un pressing agressif pour récupérer le ballon. Ils ont également été capables de reculer et laisser le Nigeria avoir la possession, tandis que leurs attaquants avaient une complicité qui n’a pas été vue du côté du Nigeria », ajoute la même source.