L’équipe nationale de football a amorcé sa renaissance en terre égyptienne. Elle a arraché admirablement sa qualification pour la finale de la CAN-2019 en éliminant le Nigeria (2-1) dimanche soir au stade international du Caire.
Personne n’a pu prédire le parcours réalisé jusque-là par la bande à Djamel Belmadi, qui a réussi à tenir tête aux plus grandes nations africaines dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Nigeria.
Tout le monde est unanime à relever le mérite des coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez dans la quête d’une deuxième étoile africaine, 29 ans après l’unique sacre remporté à domicile en 1990. L’Algérie a réussi à redevenir un géant d’Afrique après trois décennies de disette.
Une force mentale inébranlable
Ayant débuté le tournoi continental par une victoire logique face à une modeste équipe kényane (2-0), l’équipe nationale a réussi quelques jours plus tard à s’offrir le Sénégal (1-0) au bout d’un duel de titans très disputé de part et d’autres.
Une victoire retentissante qui a aussitôt mis les Verts dans la peau du favori en puissance pour succéder au Cameroun au palmarès de la compétition. L’Algérie venait non seulement de valider son billet pour les 1/8 de finale, mais également afficher ses ambitions d’aller le plus loin possible dans le tournoi.
Après avoir bouclé le premier tour avec un parcours sans-faute, les choses sérieuses ont commencé pour l’Algérie avec le début des matchs à élimination directe. Première victime, la Guinée en huitièmes (3-0).
Mais ce n’est qu’à partir des quarts de finale que la sélection algérienne a montré toutes ses capacités en éliminant l’ogre ivoirien au bout d’un match à suspense irrespirable (1-1, 4-3 aux t.a.b), disputé dans des conditions climatiques difficiles au stade de Suez.
Dans un rendez-vous à rebondissements, les coéquipiers de Aissa Mandi ont fait preuve d’une force mentale inébranlable pour ne rien lâcher, ce qui leur a permis d’arracher leur qualification pour le dernier carré.
Face à une équipe ivoirienne qui a fait son meilleur match du tournoi, les Algériens donnaient par moment l’impression d’abdiquer, mais grâce à leurs ressources psychologiques, ils ont pu passer l’écueil des « Éléphants ».
Le même scénario s’est reproduit dimanche soir au stade international du Caire, face à une équipe du Nigeria constellée de joueurs vedettes à l’image d’Odion Oghalo, Ahmed Musa, ou encore Alex Iwobi. Se mettant dans une situation difficile après l’égalisation des Super Eagles survenue à un quart d’heure de la fin, les Verts auraient pu lâcher physiquement s’ils étaient allés aux prolongations. Mais le capitaine courage Riyad Mahrez a porté son équipe et offert la finale sur un plateau à l’Algérie, grâce à un coup franc direct venu d’ailleurs (90e+5).
« Je salue les joueurs qui n’ont rien lâché après l’égalisation du Nigeria, ils ont eu une réaction positive qui leur a permis d’inscrire le but de la victoire », s’est réjoui Belmadi en conférence de presse à l’issue de la partie.
5 ans après, les Verts de retour au premier plan
Cinq années après une brillante participation à la Coupe du monde 2014 au Brésil, conclue par une qualification historique pour les 1/8 de finale, l’équipe nationale est de retour au premier plan. L’exploit risque d’être aussi retentissant que celui du Mondial brésilien, d’autant plus qu’un trophée est au bout d’une finale prévue vendredi face au Sénégal au stade international du Caire (20h00).
L’enjeu est également historique pour les coéquipiers de l’excellent défenseur Djamel Eddine Benlameri, en passe de rééditer la performance de leur aînés, vainqueurs de l’unique sacre dans le palmarès de l’Algérie, à domicile en 1990.
Cette fois-ci, il sera question de remporter le trophée en déplacement, ce qui n’était jamais arrivé auparavant aux Algériens.
Djamel Belmadi est en train de réussir son défi et surtout de tenir sa promesse, puisqu’il n’a jamais cessé de répéter que son objectif était de remporter le trophée en Égypte, déjouant tous les pronostics et parvenant à redonner une âme à une équipe nationale désormais mise sur orbite.