L’EN confirme et réaffirme ses ambitions d’aller jusqu’au bout de la CAN 2019. Les Verts ont en effet réussi un sans-faute en phase de poules de la CAN-2019 en Àgypte (21 juin – 19 juillet).
Personne n’a parié un centime sur le parcours réalisé jusque-là par les joueurs du sélectionneur Djamel Belmadi, qui ont dominé largement leur groupe, en présence notamment du Sénégal, première nation sur le plan continental (22e au dernier classement Fifa), et considéré par les observateurs comme l’un des favoris du tournoi.
Réussissant à marquer 6 buts sans rien encaisser, soit la meilleure différence de buts jusque-là de cette 32e édition, l’Algérie a démontré une grosse solidité défensive et un réalisme sur le plan offensif, qui lui ont permis de réussir ses débuts dans cette compétition.
Face à la Tanzanie, le coach national a procédé à un large remaniement d’effectif, en incorporant neuf nouveaux joueurs. Cela n’a pas empêché l’Algérie à réaliser un match plein face à un adversaire qui jouait pour un sursaut d’orgueil après deux défaites de suite.
« Il y’a eu une préparation qui a été faite d’une manière judicieuse, avec notamment un stage au Qatar. On s’est peu trompés, tout a été bien étudié. Les joueurs se sont impliqués dès le premier regroupement à Sidi Moussa, ce qui n’est pas facile. Donc, il y’a une multitude d’éléments qui nous ont permis de bien démarrer cette CAN. Rien n’arrive au hasard, il y’a eu un travail de fond qui a été fait », a tenu à expliquer Belmadi, principal artisan du renouveau amorcé par la sélection.
En Égypte, on parle que des belles prestations de l’Algérie depuis le début de la compétition. Un journaliste égyptien d’Al-Ahram interrogé par TSA, a indiqué que « l’équipe algérienne est bien partie pour décrocher le trophée, elle en a les moyens. Face à la Tanzanie, en dépit d’un large turnover, vous avez réussi à s’imposer facilement ».
Cet excellent début du tournoi a permis à la bande à Belmadi d’égaler une performance vieille de 29 ans, en parvenant à aligner trois victoires en autant de matchs, au premier tour, comme ce fut le cas lors de l’édition 1990 disputée à domicile.
« Rien n’est encore accompli »
Qualifiée avec panache pour les 1/8es de finale en position de leader, l’Algérie doit désormais se projeter vers le prochain tour, là où les choses sérieuses vont commencer.
« Ça va être aux couteaux, ça passe ou ça casse », a affirmé Belmadi, plus que jamais conscient que le moindre écart de concentration se payera cher lors du prochain rendez-vous, à élimination directe.
L’équipe nationale qui a réussi à sortir « indemne » d’un groupe qui se présentait à sa portée, sera face à un autre challenge : monter en puissance et surtout confirmer ses qualités de faire face à n’importer quel adversaire.
En 1/8es de finale, les Verts seront opposés soit à la Guinée soit à la RD Congo, deux équipes qui ne devraient pas, à priori, constituer un danger pour l’Algérie, même si le facteur surprise n’est pas à écarter dans ce rendez-vous.
C’est à partir des quarts de finale que l’Algérie doit être supérieure sur tous les plans pour aspirer aller jusqu’au bout de son objectif. L’Égypte, pays organisateur et favori en puissance, et le Maroc, sont les seules nations, avec l’Algérie, à faire le plein au premier tour mais sans pour autant parvenir à convaincre sur le plan de jeu.
Le Cameroun, tenant du titre, compte jusque-là 4 points, avant son dernier match de poules prévu ce mardi face au Bénin. Les « Lions indomptables » seront bel et bien présents en 1/8es, sur qui il faudra compter eu égard de leur riche expérience.
Interpellé en zone mixte à l’issue du match face à la Tanzanie, le capitaine de l’EN Riyad Mahrez a indiqué que le plus dur reste à faire : « Nous sommes très contents d’avoir réalisé un sans-faute au premier, mais nous n’avons rien encore accompli. Notre principal objectif est d’aller jusqu’au bout ».