L’Algérie joue ce jeudi 20 janvier un match capital face à la Côte d’Ivoire. Dernière du groupe E avec un petit point au compteur, l’Algérie est dans l’obligation de l’emporter pour espérer se qualifier aux de 8es de finale de la CAN 2021 et poursuivre la campagne de défense de son titre.
« Ce n’est pas le match le plus difficile de ces trois dernières années, mais c’est le plus compliqué »,résume un journaliste algérien présent à la conférence de presse d’avant-match donnée par le sélectionneur Djamel Belmadi ce mercredi 19 janvier à Douala (Cameroun).
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Mais le coach des Verts ne partage pas son avis . « Avoir vécu tous ces matchs, je ne le classerai pas comme le plus complexe. Tous les matchs ont été difficiles, notamment au tout début lorsque l’équipe était peu reluisante. On a joué au Togo à 14h avec l’obligation de résultat, les choses ne sont pas arrivées comme ça, ça fait trois ans que c’est difficile. On a aussi joué une finale de coupe d’Afrique. Même dans les matchs de préparation, on a l’impression qu’on joue notre vie, c’est comme ça que je vois les choses », répond-il.
Belmadi concède néanmoins que ce ne sera pas un match facile. Il ne pouvait pas dire le contraire lui qui connaît mieux que quiconque la situation de son équipe et les conditions de la rencontre.
Malgré tout, il reste confiant. Du moins, c’est ce qu’il assure. « Nous sommes confiants, j’ai confiance en mes joueurs. Il faut le montrer sur le terrain et battre n’importe quelle équipe. Nous tenons à le montrer demain », dit-il.
Interrogé sur la pression qui doit peser en ce moment sur l’équipe, Djamel Belmadi a réitéré ce qu’il a toujours dit sur ce point, à savoir que la pression « ne doit pas être négative ».
« Il faut que ça soit de la pression positive, un gros challenge. On a eu des campagnes, on a toujours répondu présent. On n’est pas des amateurs, c’est une situation complexe, mais pour nous c’est un gros challenge et une occasion de montrer nos qualités », affirme le sélectionneur algérien.
« Il y a un peu plus de pression peut-être vu la situation du groupe et le fait qu’il faut absolument gagner. Mais la pression on l’a toujours et on doit savoir la gérer, ça fait partie du football. Les quatre équipes peuvent encore se qualifier et que le meilleur gagne », indique de son côté le capitaine Ryad Mahrez, présent à la conférence.
« La Côte d’Ivoire a changé par rapport à 2019 »
A écouter Belmadi, le déclic tient à peu de choses. Comme lors de sa précédente rencontre avec la presse, avant le match contre la Guinée équatoriale, il a souligné que l’équipe nationale a bien joué, créé beaucoup d’occasions mais elle a manqué d’efficacité en attaque.
« Je ne veux pas trop penser aux causes. J’analyse les matchs et je reste dans le domaine technique. Le problème c’est que nous n’avons pas marqué. On n’en serait pas à se poser toutes ces questions si on avait concrétisé toutes ces occasions. Il faut chercher des solutions », dit-il.
Le capitaine Riyad Mahrez est du même avis : « Notre début, côté points ce n’est pas ce qu’on souhaitait, mais au niveau du jeu et de ce qu’on produit, tout n’est pas à jeter. On se crée beaucoup d’occasions, il nous manque l’efficacité. »
L’adversaire de demain s’appelle la Côte d’Ivoire et tout autre résultat que la victoire sera synonyme d’élimination dès le premier tour.
« Ce qu’on ne peut pas ignorer c’est que on doit gagner. Mais avec une équipe comme la Côte d’Ivoire, il faut un plan, une stratégie. La qualité de l’adversaire est là, collectivement et individuellement », reconnaît-il.
L’Algérie et la Côte-d’Ivoire se sont affrontées en quarts de finale de la CAN 2019 en Egypte et c’est l’équipe nationale qui est passée aux tirs au but. Belmadi estime qu’il n’y a pas lieu de comparer, l’équipe ivoirienne ayant changé et le contexte n’étant pas du tout le même.
« L’équipe ivoirienne de 2019 a changé un peu, ce n’est pas les mêmes joueurs et ce n’est pas le même entraîneur, même si le socle est toujours là. On ne peut pas vivre dans le passé, nous apprenons de cette expérience, mais c’est une autre situation. En 2019 c’était un quart de finale et une seule équipe devait se qualifier. Là, ils sont déjà qualifiés et nous, nous devons gagner. C’est d’autres circonstances, donc d’autres calculs et d’autres analyses, notamment techniques », explique le sélectionneur de l’Algérie.
Changement de stade : « Je n’ai rien demandé »
Interrogé sur la pelouse du stade de Douala et les rumeurs qui ont circulé sur la délocalisation du match, Belmadi a assuré n’avoir « rien demandé ». « J’ai juste exprimé mon avis sur l’état du terrain », dit-il. Cette question dérange beaucoup visiblement au Cameroun, du moins le modérateur de la conférence qui n’a pas apprécié qu’on l’évoque.
Malgré la complexité de la tâche, Belmadi et son groupe sont déterminé à rectifier le tir et à faire le nécessaire pour gagner ce jeudi. « Le message aux joueurs est simple, chaque match on le joue pour le gagner. C’est vrai que là, il y a l’impératif de gagner. C’est à nous de donner plus, peut-être qu’on doit être plus spontanés dans le dernier geste. Quand on est dos au mur, tout le monde sait ce qu’il doit faire », indique Mahrez. « Si on est motivés. Si on ne l’est pas maintenant, je ne sais pas quand est-ce qu’on le sera », résume le joueur de Manchester City.