L’équipe d’Algérie de football s’apprête à prendre part à la CAN 2023 (reportée à 2024), du 13 janvier au 11 février prochains en Côte d’Ivoire.
Le sélectionneur national Djamel Belmadi a évoqué ce tournoi en conférence de presse tenue ce dimanche 31 décembre à Alger. Même s’il s’est montré humble quant à son objectif pendant cette compétition, Belmadi s’est trahi en citant plusieurs fois comme référence l’édition de 2019 en Égypte qu’il avait remporté haut la main avec son groupe qui a « des similitudes » avec l’actuel. En revanche, il a très peu parlé de la dernière édition qui a vu l’Algérie sortir dès le premier tour.
De ses propos, il ressort que le coach de l’Algérie a tout fait « comme en 2919 ». D’abord s’agissant de la préparation, il a choisi de la faire en Afrique et face à des équipes africaines (Togo et Burundi, respectivement le 5 et le 9 janvier) afin de mettre le groupe dans des conditions similaires à celles de la Côte d’Ivoire, « comme en 2019 » lorsque l’équipe nationale s’était préparée au Qatar dans un environnement pas très différent de celui de l’Égypte, a-t-il expliqué.
Restant sur deux gros échecs, la sortie au premier tour de la CAN-2021 et l’élimination de la course au mondial 2022, les Fennecs d’Algérie ont à cœur de se racheter à l’occasion de la prochaine coupe d’Afrique. D’expérience, Djamel Belmadi sait que l’entame du tournoi est importante pour la suite.
Il rappelle encore une fois qu’en 2019, l’équipe avait commencé par une victoire contre le Kenya (2-0). Cette fois, il s’agit de battre coûte que coûte l’Angola, premier adversaire de l’Algérie dans un groupe qui compte également la Mauritanie et le Burkina Faso.
Belmadi a indiqué que le choix des sparring-partners s’est fait en fonction des adversaires à la CAN, « une compétition relevée comme celle de 2019 ». L’Algérie a préparé l’Angola, « un adversaire âpre » et face auquel « ce sera tout sauf un match facile », en affrontant des équipes également lusophones, le Cap-Vert en amical en octobre (5-1) et le Mozambique en novembre en éliminatoires de la coupe du monde 2026 (0-2).
Interrogé sur son objectif, Belmadi s’est montré très prudent. « Quand on démarre une compétition c’est toujours pour aller le plus loin (…) mais comme on est plusieurs à vouloir la même chose, ça va être la bagarre, une lutte acharnée », dit-il d’emblée.
Néanmoins, pour lui, les favoris s’appellent Égypte, Sénégal, Maroc, Tunisie, Nigeria, Côte d’Ivoire, le pays organisateur. Des nations comme le Burkina Faso, le Mali ou la Guinée peuvent aussi créer la surprise. Et l’Algérie alors ? « Nous on ira dans la position d’une équipe qui ne s’est pas qualifiée à la dernière coupe du monde et qui est sortie au premier tour de la dernière CAN, donc de facto on n’est pas favoris », répond Djamel Belmadi.
CAN-2023 : Djamel Belmadi défend son groupe
« On arrive tranquillement dans ce tournoi, doucement mais sûrement avec beaucoup d’ambition, on travaille pour ça depuis un moment », ajoute-t-il, d’autant plus que l’équipe nationale a aussi des certitudes puisque, rappelle Belmadi, elle est restée invaincue en 2023, « comme en 2019 ».
« Ça veut dire que cette équipe a réagi au moment où on était au plus mal et qu’elle a de la constance. La préparation est importante et ça me laisse espérer de bonnes choses », dit-il simplement.
Pour réaliser ses objectifs en Côte d’Ivoire, Belmadi a pris un groupe de 26 joueurs qui a fait quelque peu jaser. Alors que certains estiment qu’il y a trop de « vieux » dans le groupe, d’autres au contraire trouvent qu’il renferme beaucoup de joueurs jeunes, donc inexpérimentés. D’autres encore ne comprennent pas la convocation d’éléments en manque de compétition, voire blessés.
Belmadi a des réponses à toutes les remarques. D’abord, il explique qu’il est « dans la continuité et pas dans des grandes surprises (…) On ne change pas d’effectif à 100 % » d’une CAN à une autre, donc tous les deux ans. Il a ainsi opté pour un « mix ».
« Il y a des joueurs qui ont fait 4, 5 ou 6 CAN, c’est le temps d’une bonne carrière. S’ils sont là, ce n’est pas seulement pour leur expérience, ils ont montré un niveau de jeu et on estime qu’ils peuvent remplir un certain rôle dans la compétition », dit-il à propos des vétérans comme Islam Slimani et Raïs M’bolhi notamment.
S’agissant des 9 joueurs qui vont découvrir cette compétition pour la première fois, Belmadi répond que « l’expérience c’est bien », au même titre que « la fraîcheur et l’envie de se surpasser ».
Il rappelle dans ce registre qu’en 2019 aussi, des joueurs comme Hicham Boudaoui, Ismaël Bennacer, Youcef Atal ou Youcef Belaili découvraient la coupe d’Afrique pour la première fois, avec le résultat que l’on connaît.
Interrogé sur la convocation de joueurs en manque de compétition comme Slimani, Atal, Bennacer et Houssem Aouar, le sélectionneur national a avoué qu’il « est difficile de trouver un groupe où tous les joueurs ont un temps de jeu conséquent ». « Néanmoins, s’ils sont là, c’est que ces joueurs sont aptes à jouer », a-t-il défendu.
Enfin, concernant le retour de Rais M’bolhi, Belmadi a été très clair en indiquant que la hiérarchie est déjà établie, laissant comprendre que le gardien du CRB sera la doublure de Anthnoy Mandrea.
Sur l’absence de Said Benrahma et la présence de Youcef Belaili, Belmadi a eu cette réponse sèche : « C’est mon choix ». Ce choix peut être lié à l’altercation entre Benrahma et le sélectionneur national lors du match amical contre l’Égypte le 12 novembre dernier.