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CAN-2023 : l’équipe d’Algérie « espionnée » par un drone à Bouaké

CAN-2023 : l’équipe d’Algérie « espionnée » par un drone à Bouaké

La préparation de l’équipe d’Algérie de football pour la CAN-2023 est entourée de polémiques et de rumeurs sur de prétendues tentatives d’espionnage du groupe de Djamel Belmadi par des équipes adverses. Il y a cependant plus de faux que de vrai dans tout ce qui se dit.

La CAN de Côte d’Ivoire débute, ce samedi 13 janvier, et s’étalera jusqu’au 11 février. Les favoris sont les mêmes qu’à chaque édition, le Sénégal, tenant du titre, le Maroc, demi-finaliste de la dernière Coupe du monde, la Côte d’Ivoire, pays organisateur, l’Algérie, championne en 2019, l’Égypte, sélection la plus titrée dans la compétition, le Cameroun et le Nigeria.

L’Algérie est versée dans le groupe D avec l’Angola, le Burkina Faso et la Mauritanie. Elle jouera son premier match à Bouaké face à l’Angola lundi 15 janvier.

Pour la préparation, le sélectionneur Djamel Belmadi n’a pas refait l’erreur de 2022, quand il a préparé son équipe au Qatar pour jouer au Cameroun, avec le résultat que l’on sait.

Cette fois, il a opté pour un pays africain qui offre les mêmes conditions que la Côte d’Ivoire, le Togo. Il a aussi choisi d’affronter des sparring-partners africains, le Togo et le Burundi.

La première polémique a éclaté avant le match amical face au Togo, vendredi 5 janvier (victoire des Verts 3-0). Belmadi a incompréhensiblement décidé que le match ne sera pas retransmis à la télévision.

Le sélectionneur de l’Algérie ne voulait pas offrir aux adversaires de son équipe l’occasion de décortiquer son jeu et de situer les points forts et faibles de son équipe. C’est de bonne guerre, sauf que Belmadi a subi de nombreuses critiques.

À juste titre, il lui a été reproché d’avoir privé le public algérien de suivre son équipe, inutilement. Car à l’heure des nouvelles technologies, les techniciens adverses n’ont pas que la télévision pour pouvoir « espionner ».

Équipe d’Algérie à la CAN : espionnage ou paranoïa ?

Cette histoire a d’ailleurs donné lieu à un fait qui a laissé sans voix les observateurs du monde entier. Le match amical Togo – Algérie a été suivi en direct sur une page sur les réseaux sociaux par plus de 200.000 internautes. Comme on peut le deviner, il n’a pas fallu au propriétaire de la page plus qu’un smartphone pour réaliser son live et donc cette audience phénoménale.

Selon la page ActuDz sur X, l’internaute a vu sa page passer de 53.000 à 84.000 abonnés et le match a été visionné 3 millions de fois. Des rumeurs ont couru sur son arrestation par les autorités togolaises suite à une plainte de l’organisateur du match, mais celui-ci a démenti.

« Une belle mascarade », a réagi le journaliste franco-algérien Nabil Djellit. « Pourquoi prive-t-on des supporters d’un match de préparation de leur sélection ? », s’est-il interrogé sur X, soulignant que la France, le Brésil et les autres ne font pas ça avant un Euro ou une Coupe du monde.

Après avoir joué et gagné (4-0) contre le Burundi mardi 9 janvier, les Verts sont arrivés à Bouaké dans la matinée du mercredi 10 janvier. À peine arrivés à l’hôtel, les soupçons d’ « espionnage » ont resurgi.

Des cameramens ont été empêchés de filmer les joueurs de l’extérieur alors que l’entrée de l’établissement est très visible à partir des tribunes du stade situé à proximité, assure le média algérien spécialisé DzFoot.

Alors que l’équipe nationale s’est installée en Côte d’Ivoire et entamé les entraînements, une autre « affaire d’espionnage » a éclaté.

Mercredi, en fin d’après-midi, un individu a été interpellé par la police ivoirienne pour avoir lancé un drone au-dessus du terrain sur lequel s’entraînaient à huis clos les Verts. L’affaire a fait un grand bruit, d’autant plus que les images de l’interpellation ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

Les doigts ont été vite pointés vers « une équipe adverse ». Toujours selon DzFoot, le propriétaire du drone est un Ivoirien et travaillerait pour un média algérien.

Vouloir protéger ses plans de jeu, c’est bien, mais il aurait été mieux d’éviter au groupe toute cette agitation inutile à la veille d’un grand tournoi.

En septembre dernier, Djamel Belmadi a créé la polémique en qualifiant un journaliste algérien de « traître à la nation » parce qu’il a dévoilé la composition des Verts avant un match contre le Sénégal à Dakar.

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