Deux semaines après la rentrée scolaire, des élèves de plusieurs établissements de la wilaya de Bouira, n’ont pas encore débuté les cours. Au chef-lieu de wilaya, ce sont les enseignants du lycée Colonel Mira qui ont entamé une grève pour protester contre l’absence du directeur, du proviseur et de l’économe. Les élèves ont été renvoyés. “Nous n’avons pas un interlocuteur pouvant prendre en charge nos différentes réclamations”, dénonce un enseignant du lycée Mira, appelant les responsables du secteur de l’éducation à intervenir pour régler le problème.
À Aghbalou (Est de Bouira), ce sont les élèves du lycée Slimane Amirat qui ont entamé une grève illimitée pour protester contre le refus de l’administration de réétudier toutes les demandes de changement de filières.
Le retard mis dans l’ouverture des cantines scolaires à travers plusieurs écoles de la wilaya a mis en colère les parents d’élèves. À El Hachimia, 25 km au sud du chef-lieu de wilaya, les parents d’élèves d’une école primaire ont procédé à la fermeture de cet établissement pour réclamer l’ouverture de la cantine.
Selon nos informations, la direction de l’éducation de la wilaya n’a pas suffisamment de moyens financiers pour assurer le fonctionnement de plusieurs cantines. D’autres problèmes liés surtout à la dégradation des salles de classe, des sanitaires et de l’absence des moyens pédagogiques ont été par ailleurs soulevés par des parents d’élèves.
Tizi Ouzou : plusieurs cantines fermées
À Tizi Ouzou, des centaines de parents, accompagnés de leurs enfants scolarisés dans le cycle primaire, ont procédé, ce mercredi 20 septembre, à la fermeture du siège de l’APC de Yakourène, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Tizi Ouzou, pour réclamer l’ouverture des cantines scolaires dans leurs écoles.
Les manifestants sont venus de plusieurs villages de cette commune où les cantines scolaires sont toujours fermées deux semaines après la rentrée scolaire. Ce problème touche environ la moitié des communes de la wilaya dont celle du chef-lieu, Tizi Ouzou.
Dans son rapport présenté ce mercredi devant les élus de l’APW, réunis en session ordinaire, la commission éducation et formation a expliqué que cette situation est causée, dans certains cas, par la non tenue, au moment opportun, des conseils d’administration en charge de ce dossier au niveau des communes et, dans d’autres cas, au non-payement des fournisseurs des cantines l’année passée par les APC.
Depuis l’année dernière la gestion des cantines scolaires dans les écoles primaires a été transférée par le ministère de l’Éducation au ministère de l’Intérieur qui a délégué cette gestion aux collectivités locales.