Les cartables des écoliers algériens seront moins lourds cette rentrée, à en croire la ministre de l’Éducation Nouria Benghebrit qui l’a annoncé dans une interview qu’elle a accordée ce dimanche à l’APS.
« Le ministère a promulgué une circulaire concernant les trois cycles (primaire, moyen et secondaire) portant allègement du poids du cartable ainsi que la réduction des coûts des articles scolaires et la rationalisation de leur utilisation », a déclaré la ministre, selon laquelle la circulaire en question a été élaborée par une commission composée d’enseignants, d’inspecteurs et de directeurs.
L’allégement du cartable des écoliers du primaire est un impératif évident, selon une étude du ministère de l’Éducation menée en 2013 et qui a préconisé la diminution des poids des cartables des écoliers du primaire et du moyen de deux à quatre kilogrammes.
Les cartables des élèves en première et deuxième année primaire passeront de 2,5 kilogrammes à 1,95 kilogrammes, selon l’APS, alors que celui des élèves de troisième année primaire passera de 3,95 kilogrammes à 2,75 kilogrammes. Les cartables des écoliers en 4e et 5e année passeront de 4,5 kilogrammes à 3,10 kilogrammes, selon Nouria Benghebrit.
Parmi les mesures qui permettront d’alléger les cartables, la ministre Benghebrit annonce l’utilisation de cahiers de 64 pages au lieu de ceux de 96 ou 120 pages, le maintien des cahiers d’activités à la classe, la mise en place de casiers pour les enfants dans les classes et la diminution du nombre de pages des manuels scolaires.
Des classes en préfabriqué comme mesure d’urgence pour la rentrée
Pour accueillir les élèves lors de cette rentrée scolaire, des établissements scolaires de plusieurs wilayas auront recours à des classes en préfabriqués, a annoncé la ministre de l’Éducation nationale qui a indiqué que l’utilisation de chalets est une mesure « exceptionnelle et temporaire » prise en vue de gérer la surcharge en élèves, selon l’APS.
Les zones d’Alger Est et d’Alger Ouest sont les premières concernées par l’utilisation de classes en préfabriqué, a annoncé la ministre qui a expliqué que ce recours était dû à la forte affluence de nouveaux élèves dans les écoles de ces zones où de nouveaux logements ont été distribués récemment.
Le fort taux de redoublement des élèves et les retards accusés dans la réception d’établissements scolaires sont d’autres raisons invoqués par la ministre pour expliquer le recours aux chalets.
« Nous n’acceptons la scolarisation de nos enfants que dans des conditions propices et adéquates », a déclaré la ministre tout en expliquant que le recours au chalet n’est que temporaire et que son secteur travaille à des solutions rapides et durables.