Dans l’objectif d’attirer davantage d’étrangers possédant des qualifications professionnelles, quatre pays de l’Union européenne (UE) ont simplifié les règles relatives à la carte bleue européenne au cours de l’année 2024.
La carte bleue européenne, l’équivalent de la Green Card américaine, est un document qui permet aux travailleurs de pays tiers, hautement qualifiés, de vivre et de travailler dans les pays de l’UE.
L’octroi de cette carte est régi par des conditions fixes, appliquées par l’ensemble des États-Membres. Cependant, les pays de l’Union européenne ont aussi le droit de modifier certaines règles, en fonction de leurs réglementations respectives.
Durant l’année en cours, quatre pays membres de l’UE, à savoir la Grèce, l’Estonie, l’Italie et la Slovaquie ont assoupli les règles relatives à la carte bleue, rapporte le site Schengen News ce lundi 26 août.
La Grèce : deux changements majeurs des conditions d’octroi de la carte bleue
En Grèce, les voyageurs bénéficiant d’un régime d’exemption de visa et les titulaires d’un visa Schengen de court séjour ont désormais la possibilité de demander une carte bleue européenne, et ce, depuis le 5 juin dernier.
Cette mesure intervient dans l’objectif de faciliter l’accès des étrangers hautement qualifiés au pays. Dans le même sillage, la Grèce a également modifié les exigences en matière de présélection.
Le contrôle préalable exigé aux demandeurs de la carte bleue européenne en Grèce est, en effet, devenu facultatif. Autrement dit, les demandeurs ont le droit de choisir s’ils souhaitent ou non se soumettre à cette procédure.
L’Estonie supprime la condition du diplôme universitaire
Pour sa part, l’Estonie a assoupli, depuis avril dernier, plusieurs règles en faveur des demandeurs de la carte bleue européenne. La première concerne la qualification. Les demandeurs n’ont plus l’obligation de présenter des diplômes universitaires, exigés auparavant.
Désormais, il suffit de justifier de cinq ans d’expérience professionnelle dans un domaine pertinent. De plus, l’Estonie a aussi réduit la durée des offres d’emploi et la période sans emploi pendant laquelle le titulaire de la carte a le droit de rester sur le territoire du pays.
Le pays a également facilité la procédure de changement d’employeur pour les étrangers titulaires d’une carte bleue européenne, sans avoir à respecter les critères d’évaluation du marché du travail.
En Italie, les étrangers peuvent avoir une carte bleue via les employeurs
En Italie, les employeurs sont désormais autorisés à soumettre des demandes en ligne pour la recherche de travailleurs qualifiés, grâce à un portail en ligne dédié à cet effet.
Une fois la demande introduite par un employeur, les travailleurs de pays tiers hautement qualifiés peuvent postuler pour le poste. Si un travailleur répond aux exigences du poste et obtient le travail, il reçoit une carte bleue européenne.
La Slovaquie baisse le salaire minimum requis pour l’obtention d’une carte bleue
En juillet dernier, la Slovaquie a assoupli les critères d’admissibilité relatifs à l’expérience professionnelle. Les employeurs sont désormais en mesure d’embaucher des travailleurs étrangers qualifiés à partir d’un plus grand nombre de candidats.
De plus, ce pays a porté la durée de validité de la carte bleue européenne de quatre à cinq ans et a abaissé le salaire minimum requis à 1,2 fois le salaire moyen du pays.
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