La wilaya d’Alger a réagi ce samedi suite à la lettre adressée par 400 personnalités de plusieurs pays à l’architecte français Jean Nouvel pour lui demander de se retirer du projet de revitalisation de la Casbah.
Dans un communiqué, la wilaya explique que la convention tripartite qu’elle a signée avec le Conseil régional d’Ile-de-France et les Ateliers « Jean Nouvel » porte « uniquement » sur la revitalisation de la Casbah d’Alger, permettant à l’ancienne médina de retrouver son originalité et sa grandeur.
Précision de taille : « tous les frais liés aux prestations de M. Jean Nouvel seront pris en charge totalement par le Conseil régional d’Ile-de-France », selon la même source.
Poursuivant : « la wilaya d’Alger rappelle que la convention tripartite signée le 16 décembre dernier (wilaya d’Alger-le conseil régional d’Ile-de France et les ateliers « Jean Nouvel ») entre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de coopération décentralisée qui relie la wilaya d’Alger et la région de l’Ile de France », selon le communiqué, publié via l’agence officielle.
« Le rôle de cet architecte de renommée internationale (Jean Nouvel), sera d’accompagner la wilaya d’Alger et de lui fournir des idées et des conseils en matière de la revitalisation de la Casbah d’Alger, classée patrimoine mondial par l’UNESCO en mois de décembre 1992 », a souligné la même source.
« M. Jean Nouvel sera également l’architecte conseiller de la wilaya d’Alger auquel sera confié l’harmonisation des travaux d’aménagement de la Baie d’Alger qui s’étale de la grande mosquée jusqu’à la Basse Casbah », a ajouté le même communiqué.
Main d’œuvre algérienne
« Les travaux de restauration de la Casbah d’Alger, lancés par la wilaya d’Alger fin 2016, sont menés par des compétences algériennes à travers 14 bureaux d’études et 17 entreprises mobilisant plus de 200 universitaires entre architectes, techniciens supérieurs et main d’œuvre 100% algérienne de plus de 1200 ouvriers qualifiés », a tenu encore à rappeler la wilaya.
Plusieurs infrastructures sont en cours de restauration, il s’agit, entre autres, du palais du Dey, du palais des Beys, de la mosquée El-Barani et ses dépendances, de dix fontaines du mausolée Sidi Abderahmane, du TNA, de 34 bâtisses de typologie traditionnelle ainsi que la remise en état de rues et ruelles de la Casbah.
Le coût de l’opération de la mise en œuvre du plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah est de 26 milliards de dinars (24 milliards de da sur le budget de l’Etat et 2 milliards de da sur le budget de wilaya), a précisé la wilaya d’Alger.