Diaspora

Ce Franco-Algérien plante des milliers d’arbres fruitiers en Algérie

Après avoir marqué les esprits il y a quelques années, avec un nettoyage intensif des plages et des forêts, celui que l’on surnomme le « Don Quichotte de la dépollution » est de retour avec de nouvelles actions en faveur de la protection de l’environnement.

Désormais, Amar Adjili s’engage dans l’arboriculture dans plusieurs régions d’Algérie en plantant des milliers d’arbres, une initiative altruiste qui lui a valu d’être suivi par de nombreux passionnés qui marchent sur ses traces.

Des milliers d’arbres plantés pour redonner vie à une nature dégradée

En 2017, Amar Adjili faisait déjà parler de lui. Cet Algérien né à Trévoux, en France, était revenu dans son pays d’origine pour dépolluer une magnifique nature entachée par des monceaux de déchets.

De plage en plage à Tipaza, puis vers d’autres villes côtières jusqu’à Annaba à l’est et Mostaganem à l’ouest, en parcourant des villes et des forêts entières, Amar Adjili, qui a vite été surnommé le « Don Quichotte de la dépollution », n’était motivé que par le désir de raviver la nature algérienne.

Des années plus tard, il est de retour avec un nouveau projet encore plus ambitieux : reboiser les forêts et créer des espaces verts dans les villes. C’est ainsi qu’il se lance dans la plantation de milliers d’arbres fruitiers dans la région de Tipaza.

Au total, 3.500 différents arbres fruitiers ont été plantés dans la ville côtière, en plus des fleurs et des arbres d’ornement, « le jasmin et les hibiscus pour les abeilles et les oiseaux », précise Amar Adjili au quotidien régional français Le Progrès.

Dans le nord du pays, l’activiste, charpentier de métier, a opté pour des arbres peu gourmands en eau et qui supportent bien la chaleur pour « faire baisser les températures en ville » et « qui s’adaptent facilement », notamment des tilleuls, des platanes et des eucalyptus. À Tipaza, il  a même réussi à faire pousser des pêches de vigne dont il a ramené les noyaux de Trévoux.

Des villes en « manque cruel d’arbres » redécouvrent la verdure

Le projet, initié à Oran, capitale de l’ouest, est rapidement arrivé à M’Sila, ville d’origine des parents d’Amar, qui se situe aux portes du Sahara. Selon lui, il s’agit de pallier le « manque cruel d’arbres » dans des villes « dénudées de nature », en plus de travailler à sensibiliser la population à la protection de l’environnement.

« En Algérie, les forêts brûlent chaque année, avec la Direction nationale des forêts, je me libère pour reboiser avec eux », confie-t-il. Sa contribution à la reforestation de certaines régions ne représente qu’une partie de ses actions pour la préservation de l’environnement. En effet, il intervient régulièrement dans les écoles et les médias pour sensibiliser les jeunes à la protection de la nature et la lutte contre le plastique.

Il faut croire que sa démarche est si engageante que bon nombre de jeunes de quartier ont été séduits. Après le passage d’Amar Adjili, ces jeunes s’engagent à entretenir les plantations urbaines et les vergers, ce qui fait particulièrement plaisir à notre Don Quichotte de la dépollution : « Une des plus belles satisfactions, c’est de voir les familles ou les passants ramasser des fruits. J’aimerais que l’on puisse en faire pousser partout ».

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