Considérant que ses règles en matière d’immigration familiale sont « plus généreuses » que celles prévues par la législation européenne, un pays de l’Union européenne (UE) affiche sa volonté de durcir les critères du regroupement familial.
Mardi 9 juillet, le gouvernement suédois a annoncé vouloir durcir les critères du regroupement familial, en les alignant sur le droit européen. Il s’agit d’une mesure visant à réduire drastiquement l’immigration, mais aussi à rendre le processus plus rapide pour les étrangers qu’il estime éligibles, selon les explications fournies.
« L’immigration massive a contribué à créer des problèmes majeurs »
Dans sa nouvelle démarche, la Suède envisage de charger un enquêteur spécial pour réviser la réglementation du pays relative à l’octroi de permis de séjour sur la base de l’affiliation. Le nouveau plan vise à rendre l’immigration familiale en Suède plus restrictive et plus rapide, rapporte le site Schengen News, mercredi 10 juillet.
L’automne dernier, le pays scandinave avait déjà introduit des amendements à sa réglementation afin de durcir certains aspects de sa politique d’immigration et du regroupement familial.
Les autorités considèrent en effet que les règles appliquées actuellement en matière de regroupement familial et d’engagements internationaux en général sont « plus généreuses » que celles exigées par la législation européenne.
« L’immigration massive de ces dernières années, combinée à un manque d’intégration, a contribué à créer des problèmes majeurs d’exclusion croissante », précise la ministre de l’intégration et des migrations, Maria Malmer Stenergard.
Voici ce qui pourrait changer en matière de regroupement familial en Suède
Par conséquent, elle estime que la révision et le durcissement des conditions du regroupement familial « constituent une étape importante pour inverser la tendance et garantir une politique migratoire responsable, stricte et durable à long terme ».
L’enquêteur qui sera chargé de l’examen des règles du regroupement familial aura pour principale mission d’examiner les conditions d’octroi d’un permis de séjour pour les familles des personnes déjà en situation régulière en Suède.
« L’enquêteur doit également examiner les conditions d’immigration familiale pour les personnes qui sont, par exemple, des citoyens suédois », souligne encore le gouvernement.
Concrètement, la proposition devra comprendre notamment le relèvement de la limite d’âge pour le refus d’un permis de séjour pour des raisons de liens personnels de 18 à 21 ans. Il a également été proposé de supprimer les dispositions autorisant l’octroi d’un permis de séjour en raison de circonstances particulièrement pénibles.